Congrès IHAF 2021
  • Accueil
  • Thématique
  • Inscription
  • Programme
  • Comité
  • Partenaires
  • Accueil
  • Thématique
  • Inscription
  • Programme
  • Comité
  • Partenaires

All posts by emilielapierrepintal

Frères et sœurs, rivalités et solidarités : les relations adelphiques devant les tribunaux québécois, 1840-1920

Communication individuelle, Lundi 25 octobre

Sophie Doucet, historienne indépendante, et Peter Gossage, Université Concordia

Depuis une vingtaine d’années, en Europe et aux États-Unis, les relations adelphiques ont fait l’objet d’un bon nombre de travaux historiens, qui ont souligné l’importance des liens entre frères et sœurs pour comprendre la famille et les rapports entre famille et société. Notre communication souhaite inscrire le Québec dans cette conversation historienne, en observant les fonctions de la fratrie à l’ère industrielle, à travers la fenêtre originale de procès en justice civile et criminelle, dans les régions de Montréal, Québec et Trois-Rivières. Nous proposons en effet de nous pencher sur quelque 198 procès dans lesquels frères et/ou sœurs sont impliqués (identifiés dans le cadre du projet Familles, droit et justice au Québec, 1840-1920), comme parties prenantes ou comme personnages satellites (par exemple, témoins). À travers ces événements judiciaires, qui couvrent un vaste éventail de litiges (héritage, diffamation, curatelle, délinquance, séparation, causes criminelles), nous tenterons d’observer les émotions qui tissent et meuvent les rapports entre frères et sœurs. Nous verrons d’un côté agir des émotions attendues dans le cadre de conflits interpersonnels judiciarisés, telles que la jalousie, la colère, la haine, l’amertume, le ressentiment. D’un autre côté, en dépit du caractère foncièrement conflictuel des procès, nous verrons poindre dans ces dossiers judiciaires des sentiments de solidarité très forts entre frères et sœurs, comme l’affection, la compassion, la tendresse, la responsabilité mutuelle. Les événements particuliers et probants que sont les procès en justice nous permettront ainsi de constater que dans un Québec industriel où le filet social est très mince, la fratrie représente pour beaucoup le premier, voire le seul, refuge matériel et émotionnel.

Read more

Grèves des infirmières et crise de la reproduction sociale

12H30-14H30, Séance 9, Vendredi 29 octobre

Camille Robert, Université du Québec à Montréal

L’historien et sociologue Fernand Harvey remarquait que les grèves, comme événements historiques, sont révélatrices de tensions qui existent de manière latente dans les structures sociales. Alors que l’historiographie syndicale et ouvrière québécoise s’est surtout intéressée aux conflits de travail dans les secteurs masculins de la production, je souhaite me pencher sur l’événement-grève comme révélateur d’une « crise de la reproduction sociale » survenue à partir de la décennie 1980, au moment du tournant néolibéral de l’État québécois. À partir d’entretiens, d’archives syndicales, gouvernementales et de quotidiens, j’examinerai les grèves des travailleuses de la santé en 1986 et 1989 à travers trois « identités » : celles d’infirmières (où les compétences professionnelles servent de socle pour tenir un discours défendant la qualité des soins) de femmes en grève (opposées à un État-employeur « macho et paternaliste ») et de femmes racisées (qui luttent contre une organisation du travail fortement ségréguée, exacerbée par les mesures néolibérales). Ces trois perspectives offrent de situer les grèves dans le cadre de luttes qui touchent le travail de reproduction sociale dans sa globalité ; luttes qui ne concernent pas que des conditions d’emploi négociées, mais l’ensemble du travail de care, qu’il soit réalisé à domicile, en clinique ou en milieu hospitalier.

 

Read more

De conflit en conflit… pour une amélioration de la formation des infirmières

12H30-14H30, Séance 9, Vendredi 29 octobre

Evy Nazon, Université du Québec en Outaouais, et Sandra Harrisson, Université d’Ottawa

Depuis les débuts de la profession, les infirmières se sont toujours engagées dans des luttes pour faire reconnaitre leurs droits, leur identité professionnelle et les assises de la profession. Ces conflits ont été rapportés par plusieurs historiens qui ont analysé les luttes pour la reconnaissance légale de la profession, la formation des infirmières et l’avancement de la profession ou pour les luttes syndicales réclamant de meilleures conditions de travail. Dans cette présentation, nous voulons rappeler trois conflits relatifs à la formation des infirmières : 1) le conflit avec les médecins pour le contrôle de la formation et de la profession infirmières au Québec; 2) le conflit pour réorienter la formation infirmière hors du milieu hospitalier; et 3) le conflit sur la consolidation des programmes universitaires. Bien que plusieurs de ces batailles aient été gagnées dans la majorité des provinces canadiennes, la troisième demeure encore au Québec, une source de tension et de dissension. Pour soutenir notre analyse, les amendements proposés en 1922 par les médecins à la Loi des infirmières, le rapport rédigé en 1929 par Georges Weir et l’étude menée en 1960 par Helen Mussallem nous serviront de toile de fond pour faire ressortir ces batailles menées au cours du 20e siècle pour améliorer la formation des infirmières au Canada.

Read more

Le Congrès international des infirmières de 1929 à Montréal, lieu d’un conflit oublié entre les gardes-malades canadiennes-françaises et leurs consœurs anglophones

12H30-14H30, Séance 9, Vendredi 29 octobre

Alexandre Klein et Hubert Larose-Dutil, Université d’Ottawa

Entre le 7 et le 13 juillet 1929, Montréal accueillit plus de 6000 infirmières venues du monde entier pour assister au congrès organisé par le Conseil international des gardes-malades. Une semaine de conférences, de tables rondes, de visites et d’échanges fructueux autour des principaux sujets et défis au cœur de l’exercice infirmier, que ce soit le développement de l’hygiène sociale, la pratique en service privé ou les rapports des écoles de gardes-malades avec les universités. « Le Congrès international des infirmières à Montréal a été un succès sans précédent » rapportait quelques semaines plus tard L’Infirmière française. Or, on le sait peu, mais la participation des gardes-malades canadiennes- françaises à cette grand-messe mondiale a été l’objet de débats importants. En effet, le comité canadien d’organisation créé pour l’occasion était entièrement anglophone. Cette absence de représentation francophone fut vécue comme une offense de la part des gardes-malades canadiennes-françaises qui envisagèrent alors de boycotter le congrès. Il fallut la mobilisation soutenue d’un petit groupe de gardes- malades, mené par la directrice de la toute nouvelle revue La Garde-Malade Canadienne-Française, Charlotte Tassé, et soutenu par les instances religieuses et universitaires de la province, pour que deux francophones soient finalement intégrées à l’organisation et que les gardes-malades canadiennes- françaises acceptent alors de participer au congrès. C’est sur cet évènement peu connu de l’histoire infirmière québécoise et canadienne que nous souhaitons revenir au cours de cette communication, afin d’en montrer toute l’importance, notamment en ce qui a trait à l’affirmation d’un modèle infirmier proprement canadien-français en cette première moitié du XXe siècle.

Read more

SÉANCE 10 – Les conflits infirmiers, des événements trop longtemps négligés

12H30-14H30, Séance 9, Vendredi 29 octobre

Marie-Claude Thifault, directrice de l’Unité de recherche sur l’histoire du nursing, Université d’Ottawa

L’histoire des infirmières a longtemps était perçue et écrite sous l’angle de l’irénisme. Ces douces et dociles anges-gardiennes, animées par une vocation favorisant l’esprit de sacrifice et de compromis, étaient là pour apaiser les souffrances, les tensions et les mœurs. Même au cœur du premier conflit mondial, elles restaient ces anges, blancs ou bleus, venues panser les plaies et soulager les cœurs. Pourtant, l’histoire de la professionnalisation des infirmières au Canada ne se fit pas sans heurts, sans luttes, sans cris et sans oppositions. Au contraire, les conflits furent nombreux, animés, parfois virulents. Pourtant, l’historiographie les a longtemps ignorés, négligés, tus, comme s’ils ne pouvaient pas convenir à l’image que la profession tentait de se donner. Même quand ils furent précisément documentés, comme ce fut le cas de la grève des infirmières de l’hôpital Sainte-Justine en 1963, la tentation fut grande de maintenir l’image traditionnelle de l’infirmière calme et docile (on parla alors de la « colère des douces »). C’est pour dépasser cette historiographie trompeuse et réductrice, et ainsi redonner du relief à l’histoire des infirmières canadiennes et de leur professionnalisation, que nous proposons de revenir dans ce panel sur certains conflits qui ont marqué l’histoire des infirmières canadiennes-françaises et québécoises au cours du XXe siècle. Depuis les vifs échanges autour de la Loi des infirmières en 1922 jusqu’aux grandes grèves de 1989 en passant par les mobilisations des gardes-malades francophones à l’occasion du congrès international des infirmières de 1929 à Montréal, il s’agira ici d’interroger le conflit infirmier en tant qu’événement à part entière, bien que souvent négligé, tant de l’histoire de la profession que de celle de l’Amérique française.

Read more

Les travailleurs migrants temporaires au Québec : évolution des politiques et transformation du discours public, 1970-2010

Communication individuelle, Lundi 18 octobre

Sylvie Taschereau, Université du Québec à Trois-Rivières

L’emploi de travailleurs migrants temporaires n’est pas une caractéristique nouvelle des économies canadienne et québécoise. À partir les années 1970 cependant les politiques canadiennes, jusque-là orientées vers l’immigration permanente, ont favorisé puis privilégié l’entrée de travailleurs temporaires.

C’est également à partir de ces années que le Québec s’est réapproprié par étapes le droit de sélection des migrants qui s’établissent sur son territoire. Conclu en 1991, « L’Accord Canada-Québec relatif à l’immigration et à l’admission temporaire des aubains », lui reconnaît cette responsabilité.

Depuis le tournant des années 2000, le nombre de travailleurs migrants peu qualifiés qui entrent au pays connaît une croissance exponentielle : au Québec, le phénomène est saisissant. La pandémie actuelle révèle l’importante contribution économique de ce cheap labor étranger, habituellement peu visible, en même temps que son extrême vulnérabilité. Employé dans des secteurs tels l’agriculture ou l’hôtellerie, il comprend aussi de nombreuses travailleuses domestiques et aides familiales.

Mes objectifs pour cette communication sont de retracer dans ses grandes lignes l’évolution des politiques québécoises en matière de travailleurs temporaires étrangers, d’en expliquer les enjeux et de mettre en lumière aussi les caractéristiques des discours qui les justifient. Je serai attentive aux interventions à ce propos, dans le débat public, de différents acteurs sociaux : politiciens, bien sûr, mais également représentants patronaux, syndicaux, et organismes d’aide aux migrants. J’utiliserai pour cela des sources gouvernementales (débats parlementaires, rapports et avis experts; documents produits lors de consultations) et, de façon sélective, des journaux.

Read more

D’«antiquaires» à agents mémoriels : un projet de collecte de données et de diffusion sur Wikipédia

12H30-14H30, Séance 6, Vendredi 22 octobre

Marie-France Charrette, Fédération Histoire Québec et Laboratoire d’histoire et de patrimoine de Montréal

Les sociétés historiques sont les gardiennes de notre histoire locale. Mais que savons-nous de l’histoire des sociétés historiques ? Quelles sont les conditions de leur émergence ? Quoi qu’il en soit, la Fédération Histoire Québec avec ses 230 sociétés membres permet une vaste collecte de données sur le terrain, qui permettra une mise en commun des histoires de sociétés. Dans le cadre d’une approche de recherche collaborative et autoréflexive, la création de pages Wiki par les sociétés intéressées a été envisagée comme une avenue intéressante de constitution et diffusion d’un savoir méconnu sur leur apport sociétal. Initialement propulsée par des ateliers de formation Wikipédia offerts par la Fondation Lionel-Groulx dans le cadre de son chantier Histoire du Québec et de l’Amérique du Nord francophone sur les wikimédias, un travail d’expérimentation s’amorce pour élargir leur présence sur Wiki, d’abord avec les sociétés d’histoire qui avaient vécu l’expérience Wikipédia ou y sont intéressées et par la suite avec l’ensemble des sociétés membres de la Fédération. La collecte de données n’est évidemment pas terminée, mais nous ferons le point sur l’avancement du projet.

Read more

S’engager dans la valorisation du passé : regard sur les activités des sociétés d’histoire de l’île de Montréal

12H30-14H30, Séance 6, Vendredi 22 octobre

Martin Drouin, Université du Québec à Montréal et Laboratoire d’histoire et de patrimoine de Montréal

« On ne peut parler du milieu du patrimoine sans mentionner les centaines de regroupements locaux, dont le rayonnement territorial est circonscrit mais qui assurent la permanence au front […]. Ils sont parfois constitués au moment d’une crise et dissous quand celle-ci se résorbe, mais, éphémères ou permanents, ce sont les sentinelles du patrimoine », pouvait-on lire dans le Rapport Arpin, Notre patrimoine, un présent du passé, présenté en 2000. En regardant seulement du côté de la Fédération Histoire Québec (FHQ), fondée en 1965, les chiffres impressionnent. En effet, l’organisme réunit 230 sociétés d’histoire, de généalogie, de patrimoine. On compte également un bon nombre d’associations citoyennes locales qui n’en sont pas membres mais qui se dédient ou agissent dans le champ du patrimoine. Au-delà de ce constat et de ces quelques chiffres, notre connaissance du monde associatif est encore extrêmement lacunaire. Cette communication propose, à partir d’un terrain mené en collaboration entre la FHQ et le Laboratoire d’histoire et de patrimoine de Montréal sur le territoire de l’île de Montréal, d’explorer la diversité des activités menés par les sociétés d’histoire.

Read more

L’histoire comme pratique citoyenne : pistes de recherche pour un regard renouvelé (et apaisé?) sur son évolution

12H30-14H30, Séance 6, Vendredi 22 octobre

Alain Roy, Laboratoire d’histoire et de patrimoine de Montréal

Le texte de Guy Frégault, « Historiens et antiquaires », paru en 1952, se veut une déclaration de distanciation entre une recherche historique actualisée et une approche « passéiste ». Écrit au moment de la naissance de la discipline historique comme profession, le champ académique se construit par opposition à une pratique « amateure ». Aujourd’hui, alors que l’on reconnaît l’apport citoyen dans divers domaines scientifiques, nous proposons de revoir l’articulation entre ces diverses contributions au savoir historique. De fait, la pratique citoyenne de l’histoire est significative, comme en témoigne le nombre d’associations, la quantité de publications ou encore le nombre de citoyens la pratiquant au moins quelques fois par année (14% en 2009). Au cours de la présentation, nous ferons état de recherches préliminaires sur les différentes phases de production citoyenne qui se superposent à travers le temps. Si des formes plus anciennes subsistent, d’autres modes surgissent, reflet des transformations à la fois de la société et de la pratique historienne. Au cours de cette évolution, on note, d’une part, la volonté persistante de dire vrai et d’utiliser des méthodologies éprouvées et, d’autre part, le reflet dans ces pratiques des grands courants idéologiques qui traversent la société.

Read more

Séance 7 – Sociétés historiques et associations de citoyens : des agents mémoriels dans la valorisation du passé

12H30-14H30, Séance 6, Vendredi 22 octobre

Alain Roy, Laboratoire d’histoire et de patrimoine de Montréal

Les sociétés historiques ont contribué, depuis le XIXe siècle, à la valorisation du passé. Elles le font encore aujourd’hui. Depuis, leurs actions se sont diversifiées. À ces dernières se sont ajoutées, dans la seconde moitié du XXe siècle, des associations de citoyens, qui se sont d’abord distinguées par une action militante pour la sauvegarde du patrimoine. Aujourd’hui, les deux groupes de citoyens participent assurément d’un même intérêt pour actualiser le passé dans la culture vivante de nos communautés. Leur contribution à la mémoire se manifeste par leur engagement à défendre les archives, à faire connaître l’histoire locale et à préserver le patrimoine. Il s’agit, assurément, d’un fait culturel significatif. Cette séance souhaite, à partir des premières démarches d’un projet de recherche mené par une équipe du Laboratoire d’histoire et de patrimoine de Montréal (LHPM) de l’UQAM, proposer un certain nombre de réflexions et quelques pistes de recherche.

Read more
123
Pour nous joindre

INSTITUT D'HISTOIRE DE L'AMÉRIQUE FRANÇAISE
ihaf@ihaf.qc.ca — https://congresihaf2021.cieq.ca
Twitter : @IHAF_RHAF
Département d’histoire, Université de Montréal
C.P. 6128, succursale Centre-ville
Montréal, QC, H3C 3J7, Canada

ÉQUIPE DU CIEQ

Tomy Grenier, Jean-François Hardy et Émilie Lapierre Pintal