Congrès IHAF 2021
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«Allons tous à l’Exposition». Le succès populaire de l’exposition pour le bien-être de l’enfance de Montréal (1912) et la couverture médiatique de l’événement

Communication individuelle, Mardi 12 octobre

Marie-Hélène Vanier, Université Concordia

En 1912, Montréal accueille la première exposition pour le bien-être de l’enfance au Canada. Cet événement de grande envergure est organisé par des réformateurs progressistes provenant des principales communautés composant Montréal au début du XXe siècle. Cette organisation communautaire s’appuie et s’ancre dans un modèle Américain d’expositions faisant la promotion du bien-être des enfants et la prévention des maladies et de la mortalité infantile. La couverture médiatique omniprésente tout au long des deux semaines de l’exposition en octobre 1912 démontre le succès populaire de l’événement. Plus d’un siècle plus tard, il subsiste par contre peu de trace de l’exposition.

Cette communication vise à analyser le succès populaire de l’exposition pour le bien-être de l’enfance de Montréal à travers la couverture médiatique de l’époque. Après avoir fait une brève description de l’exposition, nous verrons comment différents journaux représentaient l’exposition et comment ils ont contribué à la réussite l’événement. Nous analyserons ensuite l’impact immédiat et le climat ambiant de l’exposition à travers l’écriture journalistique. Enfin nous nous interrogerons sur l’aspect éphémère de cet événement très médiatisé et sur ses portées. Cette étude permettra de mettre en lumière le court succès populaire de l’exposition pour le bien-être de l’enfance, démontrant comment la cause des enfants a su unir et réunir les citoyens de la métropole.

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Loyauté et obéissance sacrée : l’éducation classique des garçons et la fidélité à la Couronne au Bas-Canada à l’âge des révolutions, 1790-1830

Communication individuelle, Mercredi 6 octobre

Shawn McCutcheon, Université McGill

Entre 1790 et 1830, l’éducation classique des garçons au Bas-Canada n’échappa pas à l’influence des évènements révolutionnaires européens. En effet, la Révolution française marqua les esprits des maîtres et des élèves, tout en ayant un impact sur la nature et les objectifs des contenus éducatifs. Du côté franco-catholique, l’influence des prêtres fuyant la France se fit particulièrement sentir à Montréal. Les Sulpiciens émigrés y contribuèrent à l’essor d’une pensée contre-révolutionnaire. Chez les angloprotestants, les écoles de Québec et de Montréal furent fondées par des hommes ayant reçu une éducation infusée de patriotisme britannique aux universités de Cambridge, de Glasgow et d’Aberdeen.

Dans les contenus éducatifs eux-mêmes, la Révolution et ses conséquences apparaissent régulièrement afin de mieux les condamner. À travers les discours didactiques, la volonté de contrer l’idéologie révolutionnaire se traduisit par une insistance accrue sur le devoir de loyauté envers la Couronne, d’obéissance aux autorités constituées et le rejet du républicanisme. Ultimement, une instruction classique basée sur deux traditions intellectuelles différentes émerge. Justifiant la fidélité à la Couronne de façon contrastée, toutes deux avaient comme soucis de former le sujet loyal à partir d’idéaux virils patriciens valorisant la maîtrise des passions. Dans les collèges, la fidélité était comprise à travers la notion d’obéissance sacrée. Le philosophe démagogue y apparaissait comme contre-figure masculine opposée à celle de l’honnête homme catholique. Dans les institutions anglo-protestantes, l’idée de « loyauté raisonnée » s’ancrait dans un discours hérité de la philosophie morale écossaise ou constitutionnaliste. L’orateur républicain s’y opposait à la figure du gentilhomme.

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L’adoption de la politique fédérale du multiculturalisme (octobre 1971), le malaise par rapport à la dualité nationale et l’émergence d’un soutien fédéral à l’immigration francophone

Communication individuelle, Mardi 5 octobre

Serge Dupuis, chercheur indépendant

Cette communication reviendra sur l’introduction d’une « politique sur le multiculturalisme » en octobre 1971, politique qui fête son demi-siècle cette année, et le développement d’une politique fédérale soutenant de modestes courants d’immigration francophone à partir de l’année suivante.

Après avoir embrassé le bilinguisme officiel en 1969 et tourné le dos à la dualité nationale deux ans plus tard, l’État fédéral pourra-t-il être perçu comme un interlocuteur crédible pour favoriser une immigration qui nourrira les deux principales sociétés canadiennes de manière plus équitable?

Et comment ces difficultés vont-elles alimenter les ambitions de l’Etat québécois pour se charger lui-même de l’immigration économique francophone et amener l’Etat fédéral à abandonner le dossier de l’immigration francophone en 1976?

Voilà les questions pour lesquelles cette recherche, inspirée d’études secondaires, de recherches inédites dans les archives fédérales et d’une revue de presse, espère offrir des réponses.

Dans notre cas, l’événement d’octobre 1971, même s’il souhaitait aménager la dualité avec la diversité, a fini par signaler l’avènement d’un Québec français et d’un Canada anglais en matière d’immigration.

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Regard sur la gestion seigneuriale. L’ordonnance du 24 décembre 1722 : quels effets sur la confection des papiers terriers laurentiens?

Communication individuelle, Lundi 4 octobre

Emmy Bois, Université Laval

Le 24 décembre 1722, l’intendant Michel Bégon émet une ordonnance afin de procéder à la confection du papier terrier général de la Nouvelle-France. La production de ce papier terrier – dont les motifs s’inscrivent dans la longue durée – oblige les seigneurs à fournir aux autorités des copies de leurs titres de propriété, les actes de foi et hommage ainsi que les aveux et dénombrements de leur(s) seigneurie(s). Rétrospectivement, la réponse des seigneurs est inégale : si la majorité s’y conforme, d’autres accusent des retards importants dans la production des documents nécessaires au terrier, alors que les seigneurs ecclésiastiques s’y opposent.

Dans le cadre de cette communication, nous proposons d’interroger l’ordonnance du 24 décembre 1722 – et notamment la production des aveux et dénombrements (1723-1745) – au regard du développement de la gestion seigneuriale, et surtout relativement à la confection des papiers terriers seigneuriaux. En effet, il s’avère que des copies seigneuriales des aveux ont servi parfois de base pour la préparation de papiers terriers quelques années plus tard. Ainsi, la production d’aveux et dénombrements stimule-t-elle l’apparition de stratégies de gestion plus développées dans les seigneuries de la vallée laurentienne ?

Notamment, assiste-t-on à une hausse de confection de papiers terriers après 1745 ? Nous démontrerons – entre autres – que si l’ordonnance de 1722 et la production d’aveux et dénombrements peuvent avoir influencé le moment où certains seigneurs se dotent d’outils de gestion, les papiers terriers laurentiens ont été produits massivement (94%) après 1763, et surtout entre 1792 et 1854.

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Le Fonds des voyageurs : le phénomène social d’une communauté

12H30-14H30, Séance 3, Vendredi 8 octobre

Thierry Simonet, Université d’Ottawa

Cette présentation a pour objectif de présenter le Fonds des Voyageurs comme le lien social entre les voyageurs de la Compagnie du Nord-Ouest et leurs employeurs de l’élite marchande de Montréal (à majorité écossaise), entre 1790 et 1821. Les voyageurs, souvent canadiens, sont les individus les plus « mobiles » du Bas-Canada à la fin du XVIIIe siècle. Cette mobilité s’inscrit dans une recherche individuelle d’améliorer son destin économique. L’historiographie considère souvent les liens entre l’élite marchande et les voyageurs comme étant strictement mercantile. Malgré les différences sociales qui les opposent, les deux groupes possèdent néanmoins une identité commune basée sur l’expérience de la mobilité dans les Pays d’en haut. S’il est d’usage de définir les voyageurs comme des individus incapables d’afficher une conscience de groupe, il existe pourtant une « communauté du voyage », à tout du moins à partir de 1790, date à laquelle certaines élites de cette communauté, inspirées par les lumières écossaises, créent un fonds de secours pour les voyageurs malades ou infirmes, leurs veuves et leurs orphelins. Cet événement, s’il en est un, remet en question les relations sociales des « barons » de la fourrure avec leurs engagés dans les espaces de la mobilité pelletière.

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Quand la mobilité crée l’événement : les récits de voyage et de fondation des communautés religieuses françaises dans l’Ouest canadien (1883-1911)

12H30-14H30, Séance 3, Vendredi 8 octobre

Simon Balloud, Université de Saint-Boniface

Entre 1883 et 1911, 18 communautés religieuses françaises s’implantent dans l’Ouest canadien, notamment dans la Prairie, pour assumer l’encadrement clérical des diverses populations locales et travailler à la mise en place de services d’éducation, de santé et d’assistance. Cette première fondation au Canada est pour chacune d’entre elles un événement majeur qui s’inscrit dans une longue histoire communautaire dont l’origine repose déjà sur une fondation, celle de la congrégation elle-même. Dominée par la figure du fondateur ou de la fondatrice, cette genèse devient événement à la suite de sa mise en récit afin d’être transmise de génération en génération en vue de construire une mémoire commune. En prenant appui sur un riche corpus documentaire issu des archives des Sœurs de l’Enfant- Jésus (Coquitlam) et des Filles de la Croix (Saint- Boniface), nous démontrerons que cette genèse puise largement dans les récits de voyage et de fondation des religieux, car la mobilité dont ils rendent compte parle biais de stratégies d’écriture est la plus à même de traduire la rupture qui opère lors du voyage vers le Canada, à savoir l’avènement d’un avant et d’un après essentiels à la fabrication de l’événement et de sa mémoire.

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« Mémoire d’une émigration » par Jean-Louis Picton : événement discursif, discours sur l’événement

12H30-14H30, Séance 3, Vendredi 8 octobre

Sandrine Hallion, Université de Saint-Boniface

Au début du 20e siècle, Jean-Louis Picton, un cultivateur savoyard de la commune de Jarrier en Moyenne-Maurienne, demande à son beau-frère d’aller explorer les possibilités d’une émigration au Canada. Au printemps 1904, ce dernier se joint à un groupe de 25 Jarriens qui part pour le Manitoba. Ayant engagé des fonds pour l’achat d’une terre à Haywood, dans la région de la Montagne Pembina au Manitoba, Jean-Louis Picton, son épouse et leurs cinq enfants arrivent au Canada au printemps 1905 pour s’y établir. Dans « Mémoire d’une émigration », Picton raconte son projet et ses préparatifs de départ, son arrivée au Canada, son installation à Haywood et les huit premières années qu’il y passe. Ce manuscrit est un évènement discursif, expression que je définirai de manière littérale comme l’avènement d’un discours, ici mémoriel. Le manuscrit est aussi un discours sur l’événement qu’est l’émigration, le choix de la mobilité. Je propose d’explorer ces deux facettes du récit de Jean-Louis Picton en m’intéressant, tour à tour, à l’individu producteur de discours et à la teneur du discours qu’il lègue. En somme, je cherche à cerner « de qui est la mémoire » et « de quoi y a-t-il souvenir ? ».

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L’Appel du Grand Nord d’André Castelein de Lalande : entre récit autobiographique et fiction édifiante d’une migration belge dans l’Ouest canadien à la fin du XIXe siècle

12H30-14H30, Séance 3, Vendredi 8 octobre

Serge Jaumain, Université libre de Bruxelles

André Castelein de Lalande est bien connu dans la communauté franco-manitobaine pour avoir été, en 1925, le fondateur et premier directeur artistique du Cercle Molière, l’une des plus anciennes compagnies théâtrales francophones d’Amérique du Nord. On sait, par contre, beaucoup moins qu’il fut un immigrant belge. Auteur de théâtre, il n’a par contre laissé aucun récit migratoire digne de ce nom et l’on connaît donc mal son parcours personnel. Par contre, il publia en 1938, un étonnant petit roman, L’Appel du Grand Nord, présentant la vie édifiante d’un jeune Belge qui choisit d’embrasser une carrière ecclésiastique au Canada et avec lequel il partage un certain nombre de caractéristiques communes. Derrière une fiction édifiante, volontiers caricaturale et destinée au jeune public belge, ce texte basé en partie sur les propres souvenirs de l’auteur, offre une série de clefs de lecture permettant de comprendre le parcours d’un jeune immigrant belge dans l’Ouest du Canada. Cette communication propose donc de revisiter ce petit roman pour montrer comment le décryptage d’un tel ouvrage, sans grande valeur littéraire, empreint de multiples poncifs et au caractère très moralisateur constitue une source originale et novatrice pour l’étude de l’histoire de l’immigration belge dans l’Ouest du Canada.

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SÉANCE 3 – La mobilité comme rupture événementielle 1 : récits de migration et de voyage

12H30-14H30, Séance 3, Vendredi 8 octobre

Présidence: Étienne Rivard, Université de Saint-Boniface

Nous proposons d’explorer le lien existant entre les notions de mobilité et d’évènement. Nous partons du constat selon lequel la mobilité, parce qu’elle est inscrite dans des logiques de déplacement et de changement, constitue une source potentielle de rupture à même de fournir le matériel nécessaire au fondement de l’évènement. Nous préconisons une définition large des faits de mobilité. Elle est parfois cyclique ou saisonnière, d’autres fois le fruit de migrations, d’expériences migratoires ou simplement le résultat d’un déplacement « passif » lié à la circulation et à la diffusion d’éléments culturels, matériels ou immatériels. La mobilité est aussi sociale; elle peut s’exprimer dans le phénomène d’ascension sociale, la recherche individuelle d’un avenir meilleur, ou dans la mobilisation, forcément collective et « militaire » si l’on reste fidèle à sa signification première. Qu’elle soit spatiale, sociale ou les deux à la fois, la mobilité implique toujours un déplacement : un changement de place, de position ou de direction. S’il est vrai que les migrants traînent avec eux un bagage culturel et politique – bagage qu’ils tentent, tant bien que mal, de reproduire une fois à destination –, la mobilité ne s’impose pas moins souvent comme le grand bazar de ces ruptures qui nourrissent l’évènement. Notre séance est un appel à comprendre l’évènement non pas seulement sous la lentille unique des traces évènementielles officielles, mais aussi sous des perspectives à portée moins « universelle » propres à l’histoire communautaire, à celle de groupes sociaux spécifiques, voire à l’histoire familiale. Les propositions de communication qui composent cette séance proviennent toutes de chercheur.e.s engagé.e.s dans le projet Partenariat-CRSH Trois siècles de migrations francophones en Amérique du Nord (1640-1940), dédié à l’étude des mouvements et des processus migratoires, des circulations linguistiques et culturelles, ainsi que de récits de  migration.

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L’événement comme enjeu épistémologique disciplinaire

Communication individuelle, Vendredi 1er octobre

Patrick Noël, Université de Saint-Boniface

La thématique du congrès offre une occasion de s’interroger sur la place de l’événement dans le discours que les historiens tiennent sur leur savoir. En cela, cette communication participe à un programme plus large en théorie de l’histoire cherchant à élucider la nature de l’histoire comme discipline en tenant compte de l’input des historiens que les philosophes de l’histoire ont longtemps ignoré : l’épistémologie naturalisée de l’histoire. Lorsque les historiens prennent parole non pas sur le passé, mais sur le savoir disciplinaire en fonction duquel ils produisent une connaissance empirique, est-ce que la question de l’événement est abordée? Comment et pourquoi les historiens et les historiennes traitent-ils de cette question lorsqu’ils disent ce qu’ils font? Cette communication ne se veut pas un exercice d’historiographie analysant la place de l’événement dans les études empiriques historiennes ni une spéculation abstraite sur l’événement, mais une enquête sur l’événement comme un enjeu des représentations que les historiens et les historiennes se font d’eux-mêmes et de leur savoir disciplinaire, à partir du corpus documentaire des écrits réflexifs parus dans la Revue d’histoire de l’Amérique française entre 1947 et aujourd’hui. S’arrêter sur la question de l’événement permet notamment aux historiens de spécifier leur identité disciplinaire par rapport aux (autres) sciences sociales, de se pencher sur l’équilibre entre les structures sociales et l’agencivité individuelle, de s’interroger sur la place du récit et de la temporalité et d’examiner la tension entre le nécessaire et le contingent. Véritable enjeu-carrefour, l’événement est un prisme essentiel pour comprendre le rapport discursif que les historiens entretiennent avec leur «métier».

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INSTITUT D'HISTOIRE DE L'AMÉRIQUE FRANÇAISE
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ÉQUIPE DU CIEQ

Tomy Grenier, Jean-François Hardy et Émilie Lapierre Pintal