Congrès IHAF 2021
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12H30-14H30

« Mémoire d’une émigration » par Jean-Louis Picton : événement discursif, discours sur l’événement

12H30-14H30, Séance 3, Vendredi 8 octobre

Sandrine Hallion, Université de Saint-Boniface

Au début du 20e siècle, Jean-Louis Picton, un cultivateur savoyard de la commune de Jarrier en Moyenne-Maurienne, demande à son beau-frère d’aller explorer les possibilités d’une émigration au Canada. Au printemps 1904, ce dernier se joint à un groupe de 25 Jarriens qui part pour le Manitoba. Ayant engagé des fonds pour l’achat d’une terre à Haywood, dans la région de la Montagne Pembina au Manitoba, Jean-Louis Picton, son épouse et leurs cinq enfants arrivent au Canada au printemps 1905 pour s’y établir. Dans « Mémoire d’une émigration », Picton raconte son projet et ses préparatifs de départ, son arrivée au Canada, son installation à Haywood et les huit premières années qu’il y passe. Ce manuscrit est un évènement discursif, expression que je définirai de manière littérale comme l’avènement d’un discours, ici mémoriel. Le manuscrit est aussi un discours sur l’événement qu’est l’émigration, le choix de la mobilité. Je propose d’explorer ces deux facettes du récit de Jean-Louis Picton en m’intéressant, tour à tour, à l’individu producteur de discours et à la teneur du discours qu’il lègue. En somme, je cherche à cerner « de qui est la mémoire » et « de quoi y a-t-il souvenir ? ».

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L’Appel du Grand Nord d’André Castelein de Lalande : entre récit autobiographique et fiction édifiante d’une migration belge dans l’Ouest canadien à la fin du XIXe siècle

12H30-14H30, Séance 3, Vendredi 8 octobre

Serge Jaumain, Université libre de Bruxelles

André Castelein de Lalande est bien connu dans la communauté franco-manitobaine pour avoir été, en 1925, le fondateur et premier directeur artistique du Cercle Molière, l’une des plus anciennes compagnies théâtrales francophones d’Amérique du Nord. On sait, par contre, beaucoup moins qu’il fut un immigrant belge. Auteur de théâtre, il n’a par contre laissé aucun récit migratoire digne de ce nom et l’on connaît donc mal son parcours personnel. Par contre, il publia en 1938, un étonnant petit roman, L’Appel du Grand Nord, présentant la vie édifiante d’un jeune Belge qui choisit d’embrasser une carrière ecclésiastique au Canada et avec lequel il partage un certain nombre de caractéristiques communes. Derrière une fiction édifiante, volontiers caricaturale et destinée au jeune public belge, ce texte basé en partie sur les propres souvenirs de l’auteur, offre une série de clefs de lecture permettant de comprendre le parcours d’un jeune immigrant belge dans l’Ouest du Canada. Cette communication propose donc de revisiter ce petit roman pour montrer comment le décryptage d’un tel ouvrage, sans grande valeur littéraire, empreint de multiples poncifs et au caractère très moralisateur constitue une source originale et novatrice pour l’étude de l’histoire de l’immigration belge dans l’Ouest du Canada.

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SÉANCE 3 – La mobilité comme rupture événementielle 1 : récits de migration et de voyage

12H30-14H30, Séance 3, Vendredi 8 octobre

Présidence: Étienne Rivard, Université de Saint-Boniface

Nous proposons d’explorer le lien existant entre les notions de mobilité et d’évènement. Nous partons du constat selon lequel la mobilité, parce qu’elle est inscrite dans des logiques de déplacement et de changement, constitue une source potentielle de rupture à même de fournir le matériel nécessaire au fondement de l’évènement. Nous préconisons une définition large des faits de mobilité. Elle est parfois cyclique ou saisonnière, d’autres fois le fruit de migrations, d’expériences migratoires ou simplement le résultat d’un déplacement « passif » lié à la circulation et à la diffusion d’éléments culturels, matériels ou immatériels. La mobilité est aussi sociale; elle peut s’exprimer dans le phénomène d’ascension sociale, la recherche individuelle d’un avenir meilleur, ou dans la mobilisation, forcément collective et « militaire » si l’on reste fidèle à sa signification première. Qu’elle soit spatiale, sociale ou les deux à la fois, la mobilité implique toujours un déplacement : un changement de place, de position ou de direction. S’il est vrai que les migrants traînent avec eux un bagage culturel et politique – bagage qu’ils tentent, tant bien que mal, de reproduire une fois à destination –, la mobilité ne s’impose pas moins souvent comme le grand bazar de ces ruptures qui nourrissent l’évènement. Notre séance est un appel à comprendre l’évènement non pas seulement sous la lentille unique des traces évènementielles officielles, mais aussi sous des perspectives à portée moins « universelle » propres à l’histoire communautaire, à celle de groupes sociaux spécifiques, voire à l’histoire familiale. Les propositions de communication qui composent cette séance proviennent toutes de chercheur.e.s engagé.e.s dans le projet Partenariat-CRSH Trois siècles de migrations francophones en Amérique du Nord (1640-1940), dédié à l’étude des mouvements et des processus migratoires, des circulations linguistiques et culturelles, ainsi que de récits de  migration.

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SÉANCE 1 – TABLE RONDE : « L’esclavage au Canada français » de Marcel Trudel. Histoire, mémoire et perspectives

12H30-14H30, Table Ronde 1, Vendredi 1er octobre

Présidence: Léon Robichaud, Université de Sherbrooke

Participants·tes:
Dominique Deslandres, Département d’histoire, Université de Montréal
Cathie-Anne Dupuis, Département d’histoire, Université de Montréal
Jean-Pierre Le Glaunec, Département d’histoire, Université de Sherbrooke
Émilie Monnet, Productions Onishka

En 1960, Marcel Trudel publie aux Presses de l’Université Laval L’Esclavage au Canada Français. Histoire et conditions de l’esclavage. Dans le compte rendu qu’il en fait, Jean Hamelin décrit l’œuvre ainsi : « Cette histoire de l’esclavage au Canada français ne manque pas d’originalité ni d’audace. Il fallait se sentir une âme de bénédictin pour entreprendre la chasse aux esclavages à travers les registres paroissiaux, les journaux et les archives judiciaires. Il fallait aussi un certain goût du risque. Car le sujet, pour passionnant qu’il était, posait un difficile problème de sources. » Il félicite l’auteur notamment pour « avoir su tirer le maximum d’une documentation aussi disparate ». Soixante ans après cette publication qui sert encore de référence, quel est l’état des recherches sur l’esclavage en Nouvelle-France et au Bas-Canada? Des spécialistes de divers domaines (culture, genre, démographie, esclavage) se penchent sur le legs de cet ouvrage et sur les chantiers qui restent à ouvrir.

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Pour nous joindre

INSTITUT D'HISTOIRE DE L'AMÉRIQUE FRANÇAISE
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Département d’histoire, Université de Montréal
C.P. 6128, succursale Centre-ville
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ÉQUIPE DU CIEQ

Tomy Grenier, Jean-François Hardy et Émilie Lapierre Pintal