Congrès IHAF 2021
  • Accueil
  • Thématique
  • Inscription
  • Programme
  • Comité
  • Partenaires
  • Accueil
  • Thématique
  • Inscription
  • Programme
  • Comité
  • Partenaires

Communication individuelle

L’événement à l’ère de la révolution numérique dans un fonds de premier ministre

Communication individuelle, Vendredi 29 octobre

Geneviève Couture et Mathieu Rompré, Bibliothèque et Archives Canada

Cette présentation, donnée par deux archivistes de Bibliothèque et Archives Canada (BAC), portera sur les défis et les opportunités que représentent le fonds d’archives de l’ancien premier ministre Stephen Harper.

Dans un premier temps, les archivistes proposeront un aperçu du fonds qui est actuellement en traitement et qui est, à ce jour, le plus important ensemble de documents numériques (50 téraoctets) acquis d’un donateur privé par BAC. Ils discuteront des enjeux causés par une telle quantité de documents numériques pour les institutions de mémoire.

Dans un deuxième temps, ils aborderont les nouvelles perspectives de recherche sur l’événement que ces archives offrent aux historiens. Les fonds d’archives de premiers ministres canadiens révèlent les enjeux et événements clés d’une époque. Ils permettent aussi d’analyser le travail qu’effectue au quotidien le premier ministre et son personnel, et, ainsi, d’aller au-delà de l’événement.

L’une des nouveautés introduites par le numérique dans ces fonds est la concentration d’une variété de points de vue sur un même moment. Ainsi, un simple discours est planifié, rédigé, révisé, photographié, enregistré, filmé, diffusé sur le web, et peut faire l’objet de courriels rédigés par les Canadiens.

L’utilisation des médias sociaux montre aussi quels événements du mandat du premier ministre sont choisis, mis de l’avant, voire construits. Le fonds documente l’extraordinaire et l’officiel, mais aussi le quotidien et les coulisses des événements.

Geneviève Couture et Mathieu Rompré sont archivistes politiques au sein du projet des Archives du premier ministre à BAC. Ils sont tous deux détenteurs d’une maîtrise en histoire.

Read more

Le travail et la guerre : genèse et enjeux de l’adoption de la Loi des relations ouvrières au Québec en 1944

Communication individuelle, Jeudi 28 octobre

Renaud Béland, Université du Québec à Montréal

L’« événement » sur lequel porte cette présentation est l’adoption de la Loi des relations ouvrières par le gouvernement d’Adélard Godbout en 1944. J’analyse un corpus de sources inédit afin de révéler des aspects méconnus de cet événement et de réévaluer son importance dans l’histoire sociale et politique du Québec. Pour réaliser cet objectif, trois étapes sont nécessaires : brosser un portrait des relations de travail et des revendications syndicales dans certains secteurs d’emplois publics et privés ; analyser la correspondance entre les gouvernements provincial et fédéral en ce qui concerne le traitement des conflits de travail ; étudier le parcours administratif et législatif du projet de loi jusqu’à son adoption.

Le cœur du corpus de sources utilisé est le fonds d’archives E24 du ministère du Travail de la BANQ. Ce fonds permet de jeter un regard nouveau sur les relations de travail et les revendications des travailleurs·euses des hôpitaux, des services publics municipaux et d’autres secteurs d’emplois cruciaux, ainsi que de connaître leurs avis sur la législation du travail pendant la Deuxième Guerre mondiale. Il permet également de mettre en lumière la dynamique des relations entre Ottawa et Québec par l’entremise de leur ministère du Travail respectif.

Je désire donc présenter ce fonds d’archives et sa portée, essentielle dans la compréhension de « l’événement » et de son importance dans la longue durée, soit dans l’histoire des relations du travail et de l’histoire sociale du Québec. Le fonds offre l’opportunité de jeter un regard nouveau sur « l’événement » et ce qu’Arlette Farge appelle « l’épaisseur de la temporalité d’un fait ».

Read more

Entre mythe et réalité : l’exil de communards français au Québec (1871-1879)

Communication individuelle, Mercredi 27 octobre

Simon Balloud, Université de Saint-Boniface

Selon plusieurs études relatives aux relations franco-canadiennes (Yon, 1965), à l’immigration française au Canada (Savard, 1970 ; Linteau et al., 2017) et à l’anarchisme au Québec (Nestor, 2001-2003 ; Houle-Courcelles, 2008), le Québec aurait été une terre d’exil pour quelques milliers de communards français à partir de 1871. Or, selon notre enquête – toujours en cours –, aucune preuve documentaire ne permet d’étayer l’existence d’un tel mouvement migratoire. L’arrivée massive d’immigrants français au Canada au début des années 1870 est sans doute bien davantage due au phénomène d’exode rural alors en cours en France (Démier, 2005). Plusieurs indices semblent plutôt démontrer que la présence de communards ne se résume qu’à une poignée d’individus à Montréal et à Québec.

Dès lors, comment expliquer la perpétuation d’une telle affirmation dans l’historiographie québécoise ? Celle-ci trouve son origine dans un discours fondé autour du communard comme figure-repoussoir. Cette représentation est construite et diffusée à des fins politiques, notamment lors de conflits sociaux à l’instar de la grève ouvrière de juin 1878 à Québec (Mathieu, 2012). Mais le spectre communard est également mobilisé par une partie de la presse et des élites politico-religieuses pour critiquer l’immigration française au Canada (son organisation et ses recrues) dans un contexte de méfiance, voire d’hostilité vis-à-vis de l’émergence d’une France républicaine (Harvey, 2008).

Ainsi, nous proposons d’étudier non pas un événement, la Commune de Paris, mais ses échos au

Québec sur un double plan historique et historiographique.

Read more

Les limites de la construction de l’évènement comme mesure de l’histoire : l’exemple de la fondation de la Maison Ste-Madeleine de Québec (1850-1856)

Communication individuelle, Mardi 26 octobre

Julie Francoeur, Université Laval

Le 11 janvier 1850, la Maison Ste-Madeleine, administrée par Marie-Josephte Fitzbach à la demande de George Manly Muir, ouvre ses portes dans le faubourg populaire de St-Jean-Baptiste à Québec. Cette ouverture est considérée comme étant l’évènement fondateur de l’institution et de la communauté des Soeurs du Bon-Pasteur de Québec, et ce, même si celle-ci n’est officiellement érigée et incorporée comme communauté religieuse qu’en 1856. Pourtant, les premières années de la Maison St-Madeleine ont été très houleuses et le futur de l’institution plus qu’incertain, l’établissement souffrant d’un sousfinancement chronique en raison de la frilosité des élites bourgeoises de la ville à financer l’assistance aux femmes dites « de mauvaise vie ». Cette communication s’attarde aux limites de l’identification et de la construction d’évènements « marquants » dans l’écriture de l’histoire, occultant les processus longs et peu documentés menant à la création de réseaux d’institutions durables et complexes au XIXe siècle. Le récit d’évènements fondateurs, dans ce contexte, se construit à posteriori et poursuit des objectifs clairs d’ancrage dans un plus large récit historique, valorisant le relatif succès d’implantation de l’institution et de la communauté dans les réseaux d’assistance de la ville de Québec. Ainsi, en tant qu’historienne, comment critiquer la construction de « l’évènement » afin de saisir les dynamiques et interactions à l’origine du modèle d’assistance québécois, perdurant pendant plus d’un siècle ?

Read more

« La belle Cendrillon » au Gala-dansant des artistes : le couronnement de la Reine de la Radio et de la Télévision, entre événement médiatique et reproduction des rapports sociaux de genre (1940-1959)

Communication individuelle, Vendredi 22 octobre

Adrien Rannaud et Stéphanie Proulx, Université de Toronto

La communication s’attachera à circonscrire le rôle et la portée des médias écrits dans la fabrique de l’événement culturel, à partir d’un phénomène important de la culture médiatique québécoise du mitan du XXe siècle qui cristallise à la fois la culture de la célébrité moderne et les rapports sociaux de genre : l’élection, puis le couronnement de la Reine de la Radio et de la Télévision. On s’intéressera ici plus particulièrement à l’histoire du couronnement de la Reine, ainsi qu’aux modalités de représentation de la célébrité féminine qui se dégage du récit de l’événement fait par l’hebdomadaire Radiomonde.

Lancé en 1939, le concours de Miss Radio (puis Reine de la Radio et de la Télévision) donne au public l’opportunité d’élire son artiste féminine préférée. Deux temps forts structurent l’élection : d’abord, le scrutin est tenu à l’automne, de façon à ce qu’on annonce le résultat final avant Noël; puis, la cérémonie du « couronnement » a lieu au printemps ou à l’été de l’année suivante, lors d’un gala qui récompense les plus grands succès culturels de la saison. Tenue jusqu’en 1972, l’élection est progressivement ritualisée selon des codes publicitaires et médiatiques bien rodés. Ce sont ces codes à l’oeuvre qui nous intéresseront, notamment dans les procédés de figuration de la célébrité élue : tantôt Cendrillon des temps modernes, tantôt souveraine en son royaume, la Reine cristallise un système d’assignations dans lequel la culture de la célébrité sert à réaffirmer des contraintes en matière de genre.

Read more

« Mes habits laïcs font tomber une barrière » : habit religieux et sécularisation au Québec durant la Révolution tranquille

Communication individuelle, Jeudi 21 octobre

Emmanuel Bernier, Université Laval

Durant les années 1960, l’État québécois prend à sa charge plusieurs services qui étaient auparavant assurés par l’Église catholique. On voit alors plusieurs religieuses oeuvrant en milieu scolaire troquer l’habit monastique pour la jupe et le chemisier, et des prêtres assurant la pastorale hospitalière laisser le col romain au vestiaire. Les décisions à l’origine de ce changement découlent beaucoup plus des autorités ecclésiastiques et de membres du clergé que de l’État provincial. Le décret Perfectae Caritatis ratifié par le pape Paul VI en 1965 demande en effet que l’habit religieux soit « approprié aux exigences de temps et de lieux ainsi qu’aux besoins de l’apostolat ». Même s’il continue à être considéré comme un « signe de consécration » (Perfectae Caritatis), l’habit religieux est désormais vu par ceux et celles qui le portent comme une barrière empêchant un authentique dialogue avec les laïcs, à un moment où l’Église catholique vit une « crise de crédibilité » (Lemieux et Montminy, 2000) sans précédent au Québec. À l’aide d’un florilège de témoignages de religieux et de laïcs diffusés dans la presse écrite de 1960 à 1975, mais aussi d’articles tirés de revues comme La vie des communautés religieuses, nous tenterons de voir comment l’abandon du costume est perçu à la fois au sein du clergé que du laïcat.

Read more

La mission du diocèse de Nicolet au Brésil : d’un certain intérêt à une indifférence certaine

Communication individuelle, Jeudi 21 octobre

Pierre-Louis Mongrain, Université Laval

Au début du mois de juin, dans le diocèse de Nicolet, se tient encore une quête annuelle spécialement commandée pour la Mission du Brésil. Or, derrière ce nom résonnent aujourd’hui les affres de l’oubli. En effet, ils sont bien peu de nos jours, dans le diocèse de Nicolet ou ailleurs, à connaître cette Mission.

Nous sommes bien loin de la messe-événement du 3 juillet 1955, veille du départ des trois premiers prêtres missionnaires nicolétains pour le Brésil, à laquelle assistent une centaine de prêtres, un grand nombre de religieux et de religieuses et une foule innombrable de fidèles. Le fort intérêt des débuts laisse place à une sorte d’indifférence qui plonge la Mission dans différentes difficultés. En 1996, un prêtre lance un cri d’alarme en prévenant de la mort lente, mais certaine, de la Mission et presse quiconque d’en faire l’histoire. Qu’en est-il aujourd’hui ? Que reste-t-il de cette Mission ? Est-il possible d’en déceler des causes, des échos, des traces ? Peut-on déterminer sa portée, ses succès, ses échecs ?

Certes, l’histoire de cette mission – et de toutes les missions Fidei Donum québécoises – reste à faire. Dans cette présentation, nous proposons de mettre en lumière un événement oublié – mais qui mérite attention – de notre histoire religieuse. Nous discuterons des causes de la Mission avant d’en aborder les grandes lignes, en mettant l’accent sur les événements qui en ont marqué l’évolution.

Read more

L’octroi du suffrage électoral, le Bas-Canada et la grande expérience de réforme

Communication individuelle, Mercredi 20 octobre

Colin Grittner, Université de la Colombie-Britannique et Collège Douglas

L’Acte constitutionnel de 1791 a accordé au Bas Canada ses premières institutions représentatives. Il a aussi implanté le premier suffrage électoral de la province. Cette loi, également utilisée par le Haut Canada, a imposé une série de qualifications foncières aux habitant(e)s de ces deux provinces. Seuls les individus qui possédaient la propriété suffisante pouvaient légalement voter aux premières élections du Bas et du Haut Canada.

Les représentations mémorielles des premières lois sur le suffrage électoral du Bas Canada s’articulent normalement autour les restrictions foncières imposées. D’un côté, ces restrictions sont en théorie classées parmi les plus strictes de l’Amérique du Nord Britannique. D’un autre côté, ces qualifications, lorsqu’elles sont combinées avec la Coutume de Paris et les modèles fonciers bas canadiens, se traduisent par un électorat disproportionnellement élargi. Malgré tout, aucune de ces perspectives ne tient totalement compte de la nature expérimentale de l’octroi du suffrage bas canadien. En utilisant des documents législatifs et électoraux, cette présentation situe les premiers octrois du suffrage électoral au Bas Canada dans un contexte impérial britannique au bord de la réforme métropolitaine. Plus précisément, elle fait valoir que les législateurs britanniques, reconnaissant que l’octroi du suffrage électoral anglais ne correspondrait pas à la situation canadienne, ont utilisé l’octroi du suffrage électoral canadien pour expérimenter et tester les paramètres d’un électorat reformé. En effet, l’octroi du suffrage électoral canadien qui a résulté de cette expérimentation a présagé les Actes de Réformes anglais de 1832 et 1867 beaucoup plus que l’octroi du suffrage électoral aux racines féodales alors en vigueur en Angleterre. Tandis que l’octroi du suffrage électoral reformé a façonné un électorat plus moderne au Bas Canada qu’en Angleterre, il a aussi préparé le terrain pour de nouvelles restrictions racialisées qui ont marqué les Actes de Réformes britanniques ultérieurs.

Read more

Lord Russell : le véritable architecte de l’Acte d’union (1837-1841)

Communication individuelle, Mardi 19 octobre

Joshua Ménard-Suarez, Université du Québec à Trois-Rivières

Cette thèse situe l’Acte d’union, un événement fondamental de l’histoire du Québec et du Canada, dans le contexte politique britannique. Le fragile gouvernement Melbourne, qui dirige le Parlement britannique, fait face à la rébellion de 1837 au Bas-Canada. La menace, quant à la pérennité de son pouvoir à Londres et quant à l’intégrité de l’Empire britannique, est telle qu’il prend intégralement en charge le processus de décisions politiques autour du règlement des troubles coloniaux. Comment le gouvernement Melbourne en arrive-t-il à privilégier l’union législative des Canadas comme solution à la crise? Les sources utilisées pour explorer cette question témoignent de la trame des décisions politiques qui ont conduit à l’Acte d’union.

Cette perspective inédite débouche sur des résultats intéressants. D’une part, la référence au rapport Durham est largement insuffisante pour expliquer l’Acte d’union. D’autre part, aucun des groupes politiques coloniaux n’a réussi à s’imposer dans l’élaboration de la politique coloniale. En fait, le véritable architecte dans l’affaire, c’est lord Russell, l’homme fort du gouvernement Melbourne. À toutes les étapes, son influence a dominé. Il a d’abord rejeté l’option de l’union fédérale de l’Amérique du Nord britannique, en plaçant la minorisation des Canadiens français au cœur de son plan et en misant sur l’union législative des Canadas. Il a ensuite extirpé le Haut-Canada de son désordre structurel interne et de sa subordination au Bas-Canada, en favorisant l’émergence du Canada-Ouest comme tête de pont de l’Empire britannique sur le continent nord-américain. Il a finalement refusé la responsabilité ministérielle à la population coloniale qui la revendiquait, en utilisant l’Acte d’union pour, au contraire, réaffirmer et consolider la tutelle impériale sur les Canadas.

Bref, lorsque l’Acte d’union est mis en œuvre en 1841, il porte le sceau des décisions prises à Londres. L’avenir des Canadas s’est joué en Grande-Bretagne : tel est le sort des colonies.

Read more

Les perdants, les récalcitrants et les pearsonniens : les strates historiques de la culture stratégique de la société québécoise

Communication individuelle, Vendredi 15 octobre

Stéphane Roussel, École nationale d’administration publique

La société québécoise entretient une culture stratégique qui tend à converger avec celle du Canada anglais, en ce sens qu’elle embrasse les principes de « l’internationalisme libéral » (importance des institutions, du multilatéralisme et du droit, maintien de la paix). Toutefois, une différence notable subsiste dans l’attitude des deux groupes en ce qui a trait à la décision d’engager des troupes dans des missions de combat outre-mer. Cette communication vise à démontrer que cette différence, résiduaire, mais tenace, trouve ses racines dans les expériences historiques propres à la société québécoise francophone, qui ne font pas partie de l’imaginaire collectif canadien anglophone.

Deux ensembles d’idées, hérités de cette expérience distincte, sont abordés. Le premier est la « culture stratégique du perdant. » Elle fait référence à deux grands traumatismes inscrits dans la mémoire collective québécoise, soit la défaite de 1759 et celle de 1837-1838. De ces défaites, la société québécoise aurait retenu que la guerre est une entreprise inutile, hasardeuse et humiliante.

Le second, la « culture stratégique de la Survivance », se manifeste surtout par des prédispositions à l’antiimpérialisme. Pour survivre en tant que collectivité après 1838, les Canadiens français se seraient repliés sur eux-mêmes. Cette culture stratégique inscrit donc une révulsion à l’idée d’aller se battre pour défendre les intérêts britanniques ou américains.

Enfin, ce processus a entrainé la minimisation d’épisodes historiques tels que la « petite guerre » en Nouvelle-France ou la contribution des Québécois aux guerres auxquelles le Canada a participé.

Read more
123
Pour nous joindre

INSTITUT D'HISTOIRE DE L'AMÉRIQUE FRANÇAISE
ihaf@ihaf.qc.ca — https://congresihaf2021.cieq.ca
Twitter : @IHAF_RHAF
Département d’histoire, Université de Montréal
C.P. 6128, succursale Centre-ville
Montréal, QC, H3C 3J7, Canada

ÉQUIPE DU CIEQ

Tomy Grenier, Jean-François Hardy et Émilie Lapierre Pintal