Congrès IHAF 2021
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Communication individuelle

Dramatique, énorme, grave… Assez pour y consacrer un chapitre de « notre histoire »? Les épidémies et leur impact sur les Premières Nations dans les manuels d’histoire du Québec

Communication individuelle, Jeudi 14 octobre

Helga E. Bories-Sawala, Universität Bremen

La COVID 19 a été comparée à d’autres pandémies historiques, mais rarement au choc microbien et son impact sur les populations autochtones des Amériques, sans défense immunitaire contre ces maladies d’origine européenne. La présente contribution étudie la représentation de ces épidémies dans les manuels scolaires de différents programmes d’histoire nationale au Québec, du primaire (Géographie, Histoire et Éducation à la citoyenneté, depuis 2002) et du secondaire (Histoire du Québec et du Canada, 1982-2008 ; Histoire et éducation à la citoyenneté, 2006-2016 ; Histoire du Québec et du Canada, depuis 2017). Il s’avère que, malgré un effort accru pour tenir compte de la perspective autochtone, cet aspect reste toujours marginalisé et apparaît plus comme un dommage collatéral de la colonisation que dans son rôle d’accélérateur crucial. Le choc microbien figure à peine dans le programme actuel. En revanche, les recommandations du Conseil en Education des Premières Nations insistent sur le rôle historique décisif de ces épidémies, comme l’avaient fait, depuis longtemps, les manuels autochtones (Seven Generations : A History of the Kanienkehaka, Kahnawake, Kahnawake Survival School, 1980 ; Une histoire du Québec et du Canada, Chisasibi, Commission scolaire crie, 2002). L’analyse est basée sur une exploitation située à mi-chemin entre l’analyse du contenu et l’analyse du discours de 34 manuels. ( cf. Bories-Sawala / Martin 2018; 2020).

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Recensement et analyse des catastrophes naturelles survenues sur le territoire du Québec de la Nouvelle-France à 1975

Communication individuelle, Jeudi 14 octobre

Jean-François Leblanc, Ministère des Transports du Québec

Les événements des printemps 2017 et 2019 ont beaucoup fait parler d’eux en raison de l’ampleur des catastrophes naturelles qui ont touché le Québec. Dans un contexte de changements climatiques où ce genre d’événement pourrait revenir plus souvent que par le passé, la recherche historique permet de mieux évaluer le risque entourant les aléas naturels. Une meilleure connaissance des récurrences, des zones vulnérables ainsi que l’impact humain sur ces événements nous permettront d’agir plus efficacement dans ce genre de situation. C’est, entre autres, pour mieux répondre à ce besoin que le ministère des Transports et le ministère de la Sécurité publique collaborent pour recenser l’ensemble des catastrophes naturelles survenues sur le territoire québécois depuis le début du régime français jusqu’en 1975. Ces travaux ont permis de faire une mise à jour des statistiques événementielles. Jusqu’à présent, des recherches dans différents fonds d’archives et plus particulièrement dans les journaux contemporains ont permis de recenser plus de 6 100 événements répartis sur quinze catégories d’aléas.

Un travail d’analyse a aussi été entrepris pour localiser une partie de ces événements afin de mieux identifier les zones à risque. Les résultats préliminaires de ces recherches montrent l’interrelation entre les différents aléas et soulève une réflexion sur le facteur humain dans le déclenchement des pires catastrophes enregistrées.

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Une « joyeuse réunion de famille »? La presse québécoise et la commémoration du bicentenaire de la Déportation des Acadiens (1955)

Communication individuelle, Mercredi 13 octobre

Stéphanie Bourque, Université d’Ottawa

En 1955, les milieux associatifs et gouvernementaux québécois contribuent à l’effort de commémoration du bicentenaire de la Déportation de 1755 qui se déroule à travers les provinces maritimes. Si le Québec et l’Acadie ont depuis le XVIIIe siècle entretenu des relations à différents degrés, il n’est pas clair que le Québec se soit nécessairement considéré comme la « mère-patrie » ou l’« État parent » (Brubaker, 1995) de l’Acadie. À partir d’une étude de la presse englobant la plus grosse part possible du champ intellectuel québécois, nous tâcherons de sonder la conscience « métropolitaine » du Québec afin de voir si ce dernier inclut ou non les Acadiens dans la diaspora canadienne-française (au même titre que les Franco-Ontariens et les francophones de l’Ouest, par exemple) ou si, à tout le moins, il se croit investi de responsabilités particulières envers eux à titre de « foyer » de l’Amérique française. Le concept de référence développé par Fernand Dumont, qui postule que la conscience nationale repose sur le sentiment de partager une expérience historique commune, nous permettra de déterminer si la presse québécoise inclut la Déportation de 1755 dans la mémoire nationale du Canada français. L’étude de place qu’occupent les célébrations du bicentenaire de la Déportation dans la presse québécoise nous permettra de déterminer jusqu’à quel point l’on considère le Grand Dérangement des Acadiens comme faisant partie de l’expérience collective des Canadiens français au moment où, à la veille de la Révolution tranquille, les deux collectivités s’apprêtent à s’engager dans un processus de modernisation rapide.

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1917 : commémoration du 275e anniversaire de Montréal

Communication individuelle, Mercredi 13 octobre

Emilie Girard, Université du Québec à Montréal

Mai 1642 : un contingent venu de France débarque sur la rive de ce qui deviendra la Pointe-à-Callière pour fonder Montréal. C’est ce moment précis que le comité organisateur des fêtes du 275e anniversaire tient à commémorer en 1917. L’événement est ici double : la fondation elle-même et sa commémoration.

Industrialisation, urbanisation, opposition d’une bonne part des citoyens à la guerre outre-mer, finances désastreuses : Montréal est le théâtre de profondes transformations et de discussions musclées. C’est dans ce contexte qu’un regroupement de sociétés savantes, composées d’une certaine élite montréalaise, décide de souligner la fondation de Montréal. Cérémonies religieuses et civiles, visites guidées du Vieux-Montréal, création d’une médaille commémorative, etc. : la programmation déployée témoigne des tensions, nationales comme locales, à Montréal à cette époque. Pensons, entre autres, à l’opposition entre les communautés ethnolinguistiques et au développement du sentiment national chez les Canadiens français. Par ses choix, le comité organisateur propose une histoire de Montréal qui amalgame les différents passés de la ville dans le but d’offrir une célébration où, c’est du moins l’objectif, tous et toutes peuvent se reconnaître et participer. L’objectif n’est que partiellement atteint, nous le verrons.

Avec cette communication, nous souhaitons mieux faire connaître la commémoration du 275e anniversaire de fondation de Montréal. D’autre part, nous désirons faire état de la mise en place d’un processus commémoratif propre à la métropole. Il sera question des célébrations, mais surtout de ce qu’elles révèlent de Montréal et des Montréalais.es du début du XXe siècle.

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De la loi sur le financement des partis politiques à la loi sur la transparence et l’éthique en matière de lobbyisme : la réponse du législateur québécois face à l’influence des intérêts privés organisés de 1977 à 2002

Communication individuelle, Vendredi 8 octobre

Renaud Vimond, Université du Québec à Trois-Rivières

Entre les deux lois péquistes sur le « financement des partis politiques » en 1977 et sur le « lobbyisme » en 2002, la manière d’appréhender la relation entre intérêts publics et privés au Québec a beaucoup évolué. L’analyse des débats parlementaires montre comment la question de l’indépendance des titulaires de charges publiques a été progressivement reformulée : d’abord éminemment politique, autour de l’effet de l’argent et des tactiques d’influence sur les partis politiques québécois, l’enjeu se transforme après 1990 en un problème plus étroit de déontologie, alors que les métiers de l’influence se professionnalisent autour du personnage du « lobbyiste ».

Mon analyse du discours parlementaire réunit l’histoire politique et la sociologie des problèmes publics. L’étude en série de ces « événements » ponctuels et très contextualisés que sont les débats parlementaires permet de raconter une histoire en deux temps : le débat autour de la loi de 1977, qui relance le problème politique du pouvoir de l’argent puis, entre 1997 et 2002, la reformulation en profondeur du problème en termes de « lobbyisme ». J’exposerai comment les différents intervenants du débat parlementaire, tant les politiques que les acteurs issus de la société civile, ont été des agents actifs de l’évolution de la relation entre intérêt public et intérêt privé, de sa mise à l’agenda parlementaire et de l’adoption de nouvelles définitions et solutions politiques, sans qu’ils n’aient pour autant eu pleinement conscience de cette évolution.

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La Révolte ouvrière au Québec : un événement à revisiter

Communication individuelle, Jeudi 7 octobre

Benoit Marsan, Université McGill

Au lendemain de la Première Guerre mondiale, le Canada est témoin d’une agitation ouvrière sans précédent dont la Grève générale de Winnipeg de 1919 représente le moment emblématique. Cet épisode, connu sous le nom de la Révolte ouvrière, est un événement marquant de l’histoire ouvrière canadienne qui trouve aussi certains échos au Québec. À ce jour, c’est cependant le nombre record de grèves qui a principalement retenu l’attention de l’historiographie québécoise. Ceci a eu pour conséquence de circonscrire sa périodisation aux années 1919-1921. Situer la Révolte ouvrière québécoise dans un contexte plus large, par exemple les manifestations de soutien à la grève générale de Winnipeg, aux mouvements révolutionnaires européens ou encore à l’idée d’un syndicalisme industriel plus radical, permet une appréciation différente de ce moment. À partir de l’exemple des mouvements de protestations de sans-travail montréalais qui font place au déploiement d’un large répertoire d’action et qui ont cour de 1919 à 1925, cette communication propose de revisiter la dimension québécoise de ces années d’effervescence politique et sociale dans le contexte québécois. La prise en compte des manifestations contre le chômage permet ainsi une plus grande appréciation de la portée de la Révolte ouvrière québécoise et amène à reconsidérer sa périodisation.

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La désindustrialisation comme événement déchirant dans l’histoire de Montréal après les Trente Glorieuses

Communication individuelle, Jeudi 7 octobre

Steven High,Université Concordia

Montréal était une ville industrielle jusqu’à les années 1970 ou 1980. Cette communication porte sur la désindustrialisation de la ville et ses effets socioéconomiques pour des quartiers populaires comme Pointe-Saint-Charles et la Petite-Bourgogne. Ces deux quartiers situés près du canal de Lachine ont eu des trajectoires historiques uniques à cause de la race. La Petite-Bourgogne était le berceau de la communauté noire anglophone de Montréal et Pointe-Saint-Charles était historiquement blanche. Le concept de “racial capitalism” est au centre de mon analyse. Ma recherche se fonde sur 150 entrevues d’histoire orale, des statistiques économiques, des sources textuelles et des photographies historiques.

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Frères et sœurs, rivalités et solidarités : les relations adelphiques devant les tribunaux québécois, 1840-1920

Communication individuelle, Lundi 25 octobre

Sophie Doucet, historienne indépendante, et Peter Gossage, Université Concordia

Depuis une vingtaine d’années, en Europe et aux États-Unis, les relations adelphiques ont fait l’objet d’un bon nombre de travaux historiens, qui ont souligné l’importance des liens entre frères et sœurs pour comprendre la famille et les rapports entre famille et société. Notre communication souhaite inscrire le Québec dans cette conversation historienne, en observant les fonctions de la fratrie à l’ère industrielle, à travers la fenêtre originale de procès en justice civile et criminelle, dans les régions de Montréal, Québec et Trois-Rivières. Nous proposons en effet de nous pencher sur quelque 198 procès dans lesquels frères et/ou sœurs sont impliqués (identifiés dans le cadre du projet Familles, droit et justice au Québec, 1840-1920), comme parties prenantes ou comme personnages satellites (par exemple, témoins). À travers ces événements judiciaires, qui couvrent un vaste éventail de litiges (héritage, diffamation, curatelle, délinquance, séparation, causes criminelles), nous tenterons d’observer les émotions qui tissent et meuvent les rapports entre frères et sœurs. Nous verrons d’un côté agir des émotions attendues dans le cadre de conflits interpersonnels judiciarisés, telles que la jalousie, la colère, la haine, l’amertume, le ressentiment. D’un autre côté, en dépit du caractère foncièrement conflictuel des procès, nous verrons poindre dans ces dossiers judiciaires des sentiments de solidarité très forts entre frères et sœurs, comme l’affection, la compassion, la tendresse, la responsabilité mutuelle. Les événements particuliers et probants que sont les procès en justice nous permettront ainsi de constater que dans un Québec industriel où le filet social est très mince, la fratrie représente pour beaucoup le premier, voire le seul, refuge matériel et émotionnel.

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Les travailleurs migrants temporaires au Québec : évolution des politiques et transformation du discours public, 1970-2010

Communication individuelle, Lundi 18 octobre

Sylvie Taschereau, Université du Québec à Trois-Rivières

L’emploi de travailleurs migrants temporaires n’est pas une caractéristique nouvelle des économies canadienne et québécoise. À partir les années 1970 cependant les politiques canadiennes, jusque-là orientées vers l’immigration permanente, ont favorisé puis privilégié l’entrée de travailleurs temporaires.

C’est également à partir de ces années que le Québec s’est réapproprié par étapes le droit de sélection des migrants qui s’établissent sur son territoire. Conclu en 1991, « L’Accord Canada-Québec relatif à l’immigration et à l’admission temporaire des aubains », lui reconnaît cette responsabilité.

Depuis le tournant des années 2000, le nombre de travailleurs migrants peu qualifiés qui entrent au pays connaît une croissance exponentielle : au Québec, le phénomène est saisissant. La pandémie actuelle révèle l’importante contribution économique de ce cheap labor étranger, habituellement peu visible, en même temps que son extrême vulnérabilité. Employé dans des secteurs tels l’agriculture ou l’hôtellerie, il comprend aussi de nombreuses travailleuses domestiques et aides familiales.

Mes objectifs pour cette communication sont de retracer dans ses grandes lignes l’évolution des politiques québécoises en matière de travailleurs temporaires étrangers, d’en expliquer les enjeux et de mettre en lumière aussi les caractéristiques des discours qui les justifient. Je serai attentive aux interventions à ce propos, dans le débat public, de différents acteurs sociaux : politiciens, bien sûr, mais également représentants patronaux, syndicaux, et organismes d’aide aux migrants. J’utiliserai pour cela des sources gouvernementales (débats parlementaires, rapports et avis experts; documents produits lors de consultations) et, de façon sélective, des journaux.

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«Allons tous à l’Exposition». Le succès populaire de l’exposition pour le bien-être de l’enfance de Montréal (1912) et la couverture médiatique de l’événement

Communication individuelle, Mardi 12 octobre

Marie-Hélène Vanier, Université Concordia

En 1912, Montréal accueille la première exposition pour le bien-être de l’enfance au Canada. Cet événement de grande envergure est organisé par des réformateurs progressistes provenant des principales communautés composant Montréal au début du XXe siècle. Cette organisation communautaire s’appuie et s’ancre dans un modèle Américain d’expositions faisant la promotion du bien-être des enfants et la prévention des maladies et de la mortalité infantile. La couverture médiatique omniprésente tout au long des deux semaines de l’exposition en octobre 1912 démontre le succès populaire de l’événement. Plus d’un siècle plus tard, il subsiste par contre peu de trace de l’exposition.

Cette communication vise à analyser le succès populaire de l’exposition pour le bien-être de l’enfance de Montréal à travers la couverture médiatique de l’époque. Après avoir fait une brève description de l’exposition, nous verrons comment différents journaux représentaient l’exposition et comment ils ont contribué à la réussite l’événement. Nous analyserons ensuite l’impact immédiat et le climat ambiant de l’exposition à travers l’écriture journalistique. Enfin nous nous interrogerons sur l’aspect éphémère de cet événement très médiatisé et sur ses portées. Cette étude permettra de mettre en lumière le court succès populaire de l’exposition pour le bien-être de l’enfance, démontrant comment la cause des enfants a su unir et réunir les citoyens de la métropole.

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INSTITUT D'HISTOIRE DE L'AMÉRIQUE FRANÇAISE
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ÉQUIPE DU CIEQ

Tomy Grenier, Jean-François Hardy et Émilie Lapierre Pintal