Congrès IHAF 2021
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Communication individuelle

Loyauté et obéissance sacrée : l’éducation classique des garçons et la fidélité à la Couronne au Bas-Canada à l’âge des révolutions, 1790-1830

Communication individuelle, Mercredi 6 octobre

Shawn McCutcheon, Université McGill

Entre 1790 et 1830, l’éducation classique des garçons au Bas-Canada n’échappa pas à l’influence des évènements révolutionnaires européens. En effet, la Révolution française marqua les esprits des maîtres et des élèves, tout en ayant un impact sur la nature et les objectifs des contenus éducatifs. Du côté franco-catholique, l’influence des prêtres fuyant la France se fit particulièrement sentir à Montréal. Les Sulpiciens émigrés y contribuèrent à l’essor d’une pensée contre-révolutionnaire. Chez les angloprotestants, les écoles de Québec et de Montréal furent fondées par des hommes ayant reçu une éducation infusée de patriotisme britannique aux universités de Cambridge, de Glasgow et d’Aberdeen.

Dans les contenus éducatifs eux-mêmes, la Révolution et ses conséquences apparaissent régulièrement afin de mieux les condamner. À travers les discours didactiques, la volonté de contrer l’idéologie révolutionnaire se traduisit par une insistance accrue sur le devoir de loyauté envers la Couronne, d’obéissance aux autorités constituées et le rejet du républicanisme. Ultimement, une instruction classique basée sur deux traditions intellectuelles différentes émerge. Justifiant la fidélité à la Couronne de façon contrastée, toutes deux avaient comme soucis de former le sujet loyal à partir d’idéaux virils patriciens valorisant la maîtrise des passions. Dans les collèges, la fidélité était comprise à travers la notion d’obéissance sacrée. Le philosophe démagogue y apparaissait comme contre-figure masculine opposée à celle de l’honnête homme catholique. Dans les institutions anglo-protestantes, l’idée de « loyauté raisonnée » s’ancrait dans un discours hérité de la philosophie morale écossaise ou constitutionnaliste. L’orateur républicain s’y opposait à la figure du gentilhomme.

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L’adoption de la politique fédérale du multiculturalisme (octobre 1971), le malaise par rapport à la dualité nationale et l’émergence d’un soutien fédéral à l’immigration francophone

Communication individuelle, Mardi 5 octobre

Serge Dupuis, chercheur indépendant

Cette communication reviendra sur l’introduction d’une « politique sur le multiculturalisme » en octobre 1971, politique qui fête son demi-siècle cette année, et le développement d’une politique fédérale soutenant de modestes courants d’immigration francophone à partir de l’année suivante.

Après avoir embrassé le bilinguisme officiel en 1969 et tourné le dos à la dualité nationale deux ans plus tard, l’État fédéral pourra-t-il être perçu comme un interlocuteur crédible pour favoriser une immigration qui nourrira les deux principales sociétés canadiennes de manière plus équitable?

Et comment ces difficultés vont-elles alimenter les ambitions de l’Etat québécois pour se charger lui-même de l’immigration économique francophone et amener l’Etat fédéral à abandonner le dossier de l’immigration francophone en 1976?

Voilà les questions pour lesquelles cette recherche, inspirée d’études secondaires, de recherches inédites dans les archives fédérales et d’une revue de presse, espère offrir des réponses.

Dans notre cas, l’événement d’octobre 1971, même s’il souhaitait aménager la dualité avec la diversité, a fini par signaler l’avènement d’un Québec français et d’un Canada anglais en matière d’immigration.

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Regard sur la gestion seigneuriale. L’ordonnance du 24 décembre 1722 : quels effets sur la confection des papiers terriers laurentiens?

Communication individuelle, Lundi 4 octobre

Emmy Bois, Université Laval

Le 24 décembre 1722, l’intendant Michel Bégon émet une ordonnance afin de procéder à la confection du papier terrier général de la Nouvelle-France. La production de ce papier terrier – dont les motifs s’inscrivent dans la longue durée – oblige les seigneurs à fournir aux autorités des copies de leurs titres de propriété, les actes de foi et hommage ainsi que les aveux et dénombrements de leur(s) seigneurie(s). Rétrospectivement, la réponse des seigneurs est inégale : si la majorité s’y conforme, d’autres accusent des retards importants dans la production des documents nécessaires au terrier, alors que les seigneurs ecclésiastiques s’y opposent.

Dans le cadre de cette communication, nous proposons d’interroger l’ordonnance du 24 décembre 1722 – et notamment la production des aveux et dénombrements (1723-1745) – au regard du développement de la gestion seigneuriale, et surtout relativement à la confection des papiers terriers seigneuriaux. En effet, il s’avère que des copies seigneuriales des aveux ont servi parfois de base pour la préparation de papiers terriers quelques années plus tard. Ainsi, la production d’aveux et dénombrements stimule-t-elle l’apparition de stratégies de gestion plus développées dans les seigneuries de la vallée laurentienne ?

Notamment, assiste-t-on à une hausse de confection de papiers terriers après 1745 ? Nous démontrerons – entre autres – que si l’ordonnance de 1722 et la production d’aveux et dénombrements peuvent avoir influencé le moment où certains seigneurs se dotent d’outils de gestion, les papiers terriers laurentiens ont été produits massivement (94%) après 1763, et surtout entre 1792 et 1854.

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L’événement comme enjeu épistémologique disciplinaire

Communication individuelle, Vendredi 1er octobre

Patrick Noël, Université de Saint-Boniface

La thématique du congrès offre une occasion de s’interroger sur la place de l’événement dans le discours que les historiens tiennent sur leur savoir. En cela, cette communication participe à un programme plus large en théorie de l’histoire cherchant à élucider la nature de l’histoire comme discipline en tenant compte de l’input des historiens que les philosophes de l’histoire ont longtemps ignoré : l’épistémologie naturalisée de l’histoire. Lorsque les historiens prennent parole non pas sur le passé, mais sur le savoir disciplinaire en fonction duquel ils produisent une connaissance empirique, est-ce que la question de l’événement est abordée? Comment et pourquoi les historiens et les historiennes traitent-ils de cette question lorsqu’ils disent ce qu’ils font? Cette communication ne se veut pas un exercice d’historiographie analysant la place de l’événement dans les études empiriques historiennes ni une spéculation abstraite sur l’événement, mais une enquête sur l’événement comme un enjeu des représentations que les historiens et les historiennes se font d’eux-mêmes et de leur savoir disciplinaire, à partir du corpus documentaire des écrits réflexifs parus dans la Revue d’histoire de l’Amérique française entre 1947 et aujourd’hui. S’arrêter sur la question de l’événement permet notamment aux historiens de spécifier leur identité disciplinaire par rapport aux (autres) sciences sociales, de se pencher sur l’équilibre entre les structures sociales et l’agencivité individuelle, de s’interroger sur la place du récit et de la temporalité et d’examiner la tension entre le nécessaire et le contingent. Véritable enjeu-carrefour, l’événement est un prisme essentiel pour comprendre le rapport discursif que les historiens entretiennent avec leur «métier».

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INSTITUT D'HISTOIRE DE L'AMÉRIQUE FRANÇAISE
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ÉQUIPE DU CIEQ

Tomy Grenier, Jean-François Hardy et Émilie Lapierre Pintal