Congrès IHAF 2021
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Vendredi 8 octobre

Mobilité et sédentarité au Québec au tournant du XXe siècle

15H-17H, Séance 5, Vendredi 8 octobre

Marie-Eve Harton, Université du Québec à Trois-Rivières

Tout chercheur qui entend lier « l’événement » et les processus migratoires doit pouvoir scruter de manière fine les eux des migrants (immigrants et émigrants d’un lieu donné) et les contingents des personnes qui, pour un temps donné, ont été sédentaires. Il est maintenant admis qu’une simple analyse des soldes migratoires laisse dans l’ombre la grande mobilité des populations des 19e et 20e siècles et, de surcroît, les faits marquants et les circonstances qui ont incité les hommes et les femmes à migrer ou à ne pas le faire. Cette communication vise à présenter les profils sociodémographiques des populations régionales au Québec au tournant du XXe siècle sur le plan de la mobilité et de la sédentarité en tirant profit de l’Infrastructure intégrée des microdonnées historiques de la population du Québec (IMPQ).

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Fixer l’horizon : la mobilité des Métis dans la vallée de la Rouge au 19e siècle

15H-17H, Séance 5, Vendredi 8 octobre

Étienne Rivard, Université de Saint-Boniface

Le chasseur de bison et la mobilité spatiale qu’impose son mode de vie constituent souvent l’archétype de la culture métisse au 19e siècle. Ce mode de vie sera fortement affecté par les bouleversements qu’apportent la création du Manitoba en 1870 et les mouvements de colonisation qui suivront, lesquels précipitent la conversion économique de la région vers l’agriculture et la sédentarité. Bon nombre des chasseurs de bison perdront ainsi leur assise foncière et se disperseront dans les grandes Plaines de l’Ouest. À cet égard, la création du Manitoba représente un événement en soi. Toutefois, notre objectif consiste à apporter quelques nuances concernant la mobilité métisse au 19e siècle en montrant en quoi

: 1) la création du Manitoba n’est pas le seul événement à avoir perturbé la mobilité des brigades de chasseurs de bison; et 2) la mobilité métisse ne se réduit pas à cette chasse et s’exprime également à une échelle plus locale, celle de la colonie de la rivière Rouge (CRR) avant son annexion au Canada. Notre démonstration repose sur l’analyse des données nominatives du recensement états-unien de 1850 pour le comté de Pembina, ainsi que sur les registres des terres concédées dans la CRR entre 1822 et 1870.

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Le service militaire volontaire en Acadie pendant la Première Guerre mondiale : événement de rupture ou de continuité des parcours de vie traditionnels?

15H-17H, Séance 5, Vendredi 8 octobre

Gregory Kennedy, Université de Moncton

L’historiographie acadienne passe sous silence la contribution des soldats acadiens pendant la Première Guerre mondiale et cela, malgré la création d’un bataillon acadien, le 165e bataillon du Corps expéditionnaire canadien (CEC). Nos recherches portant sur la participation volontaire des Acadiens confirment l’hypothèse de Jean Martin qui avance que nous avons sous-estimé le taux d’enrôlement chez les Canadiens français pendant la guerre en raison de notre négligence des communautés francophones hors Québec. Nos résultats préliminaires révèlent que les soldats acadiens du 165e bataillon étaient particulièrement jeunes en comparaison avec leurs homologues anglophones. En outre, ils étaient pour la majorité célibataires et très mobiles demeurant dans les villes des provinces maritimes (surtout Moncton) et même aux États-Unis. La question ici est de savoir jusqu’à quel point le service militaire n’était qu’une option parmi d’autres types d’emploi salarié pour les jeunes hommes. Ce service, certainement un évènement marquant, constituait-il une rupture ou une continuité du parcours de vie des recrues? Cette communication partage les résultats d’une analyse basée sur le jumelage des dossiers militaires des soldats acadiens à partir des données des recensements de 1911 et de 1921. Le but est de reconstituer leur parcours de vie et l’impact du service militaire.

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Parcours migratoires intergénérationnels des descendants des mercenaires allemands établis au Québec à la fin du XVIIIe siècle

15H-17H, Séance 5, Vendredi 8 octobre

Marc Tremblay, Université du Québec à Chicoutimi

Plusieurs milliers de mercenaires d’origine allemande ont été engagés dans l’armée britannique durant la guerre d’indépendance américaine entre 1776 et 1783. Après la guerre, la plupart de ces soldats sont retournés en Europe mais bon nombre d’eux sont demeurés en Amérique, dont quelques centaines au Québec. Certains de ces mercenaires ont épousé des Canadiennes-françaises et ont laissé une descendance dans la population québécoise francophone. À partir d’un corpus de quelque 10000 généalogies ascendantes de Canadien-français du Québec contemporain, cette étude identifiera les principaux mercenaires allemands qui ont contribué au peuplement du Québec et analysera les trajectoires migratoires des descendants de ces mercenaires dans les diverses régions du territoire québécois. Les lignées généalogiques paternelles seront plus particulièrement analysées, de façon à examiner les transformations de certains patronymes allemands à travers les générations. Les données utilisées proviennent du fichier de population BALSAC. Les résultats permettront notamment de connaître la distribution géographique des descendants des mercenaires dans la population contemporaine du Québec et d’identifier les mercenaires qui ont eu la plus grande contribution démographique.

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SÉANCE 6 – La mobilité comme rupture évènementielle 2 : mobilisations et processus migratoires

15H-17H, Présentation de la séance, Séance 5, Vendredi 8 octobre

Présidence: Yves Frenette, Université de Saint-Boniface

Nous proposons d’explorer le lien existant entre les notions de mobilité et d’évènement. Nous partons du constat selon lequel la mobilité, parce qu’elle est inscrite dans des logiques de déplacement et de changement, constitue une source potentielle de rupture à même de fournir le matériel nécessaire au fondement de l’évènement. Nous préconisons une définition large des faits de mobilité. Elle est parfois cyclique ou saisonnière, d’autres fois le fruit de migrations, d’expériences migratoires ou simplement le résultat d’un déplacement « passif » lié à la circulation et à la diffusion d’éléments culturels, matériels ou immatériels. La mobilité est aussi sociale; elle peut s’exprimer dans le phénomène d’ascension sociale, la recherche individuelle d’un avenir meilleur, ou dans la mobilisation, forcément collective et « militaire » si l’on reste fidèle à sa signification première. Qu’elle soit spatiale, sociale ou les deux à la fois, la mobilité implique toujours un déplacement : un changement de place, de position ou de direction. S’il est vrai que les migrants traînent avec eux un bagage culturel et politique – bagage qu’ils tentent, tant bien que mal, de reproduire une fois à destination –, la mobilité ne s’impose pas moins souvent comme le grand bazar de ces ruptures qui nourrissent l’évènement.

Notre séance est un appel à comprendre l’évènement non pas seulement sous la lentille unique des traces évènementielles officielles, mais aussi sous des perspectives à portée moins « universelle » propres à l’histoire communautaire, à celle de groupes sociaux spécifiques, voire à l’histoire familiale. Les propositions de communication qui composent cette séance proviennent toutes de chercheur.e.s engagé.e.s dans le projet Partenariat-CRSH Trois siècles de migrations francophones en Amérique du Nord (1640-1940), dédié à l’étude des mouvements et des processus migratoires, des circulations linguistiques et culturelles, ainsi que de récits de migration.

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Québec 1970 : la déroute des festivals pop

12H30-14H30, Séance 4, Vendredi 8 octobre

Eric Fillion, postdoctorant, Université de Toronto

L’été 1970 s’annonce chaud au Québec avec la tenue prochaine d’une série de festivals de musique inspirés du déjà mythique Woodstock Music & Art Fair. Le festival pop, avec ses débordements et son lot de plaisirs, est un phénomène qui suscite beaucoup d’inquiétude. Jérôme Choquette, ministre de la Justice, se veut d’abord rassurant lorsqu’il affirme que ce type d’événement n’est pas nécessairement nocif, car il « correspond au mouvement d’émancipation de la jeunesse ». Une opposition féroce s’élève néanmoins et perdure tout au long de l’été, avec comme conséquence l’annulation du Festival Express à Montréal, l’échec du Woodstock Pop Festival de Manseau et l’interdiction du Festival de Sainte-Croix.

Quant au « festival pop anti-capitaliste » de Val-David, celui-ci a lieu dans la clandestinité (et donc sous surveillance policière). Que nous révèlent ces non-événements sur les luttes sociales et politiques qui se (re)dessinent et se (re)structurent au sein de la sphère publique culturelle au lendemain des années 68 et à l’aube d’Octobre? L’étude de ce phénomène est ici l’occasion de situer l’émergence d’une nouvelle jeunesse citoyenne dans son rapport au pouvoir alors que le Québec bascule dans les longues et dissonantes années 1970.

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Rudy Vallée à Montréal! La fabrication médiatique infructueuse d’une célébrité canadienne-française

12H30-14H30, Séance 4, Vendredi 8 octobre

Pierre Lavoie, postdoctorant, Université du Québec à Montréal et Yale University

En décembre 1936, le crooner Rudy Vallée, vedette de la radio américaine, débarque au Mount Royal Hotel pour une série de spectacles, accompagné de ses Connecticut Yankees et d’une troupe d’artistes de variétés. La campagne publicitaire diffusée dans les médias francophones et anglophones repose sur l’idée que Vallée, le fils d’un Franco-Américain de la Nouvelle-Angleterre, est de retour chez les siens. Or, il s’agit de la première visite de Vallée à Montréal, lui qui avait jusqu’alors évité de miser sur son ethnicité pour promouvoir sa personnalité publique. Or, la campagne construite autour de l’événement que représente la venue de Vallée  par Colin A. Gravenor, relationniste, et par Vernon G. Cardy, gérant du Mount Royal Hotel, obtient un succès mitigé. Cet échec doit être compris à la lumière d’un contexte transnational et de critères d’évaluation esthétiques et identitaires conflictuels. C’est que Vallée est à l’époque un porte-étendard de l’américanisation culturelle au Québec, mais est lui-même le produit d’une tout autre forme d’américanisation, celle des migrants et de leurs descendants établis aux États-Unis à la fin du 19e siècle et contraints à s’intégrer à la culture nationale américaine.

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Apex film parlant, la petite scène d’une grande expérimentation

12H30-14H30, Séance 4, Vendredi 8 octobre

Sandria P. Bouliane, Université Laval

En 1929, Herbert S. Berliner, Roméo Beaudry et trois avocats de la ville de Montréal mettent en commun leurs savoirs et leurs avoirs pour créer une série de chansons filmées. Au dernier étage d’une manufacture de vêtements, Apex Films Parlants place pour la première fois devant une caméra des chanteurs canadiens-français, bien connus des milieux théâtral et folklorique. C’est avec des chansons que la jeune entreprise choisit de marier enregistrement phonographique et cinéma. Or, bien que ces chansons filmées s’affichent aujourd’hui comme des expérimentations réussies, elles semblent n’avoir jamais été à la rencontre du public. L’entreprise s’avèrera tout aussi éphémère que peu productive. Quelle place devraient alors occuper ces quelques œuvres produites, mais non diffusées, dans l’historiographie de la création musicale et cinématographique canadienne ? Comment inscrire des œuvres invisibles — n’ayant pas marqué la mémoire collective — dans un discours valorisant le patrimoine musical d’une culture donnée ? Cette présentation portera attention aux gestes accomplis, aux réseaux de relations et aux traces de ces phénomènes éphémères incarnant néanmoins un processus créatif collectif concrétisé. La présentation se terminera avec la projection de « En roulant ma boule », possiblement la première synchronisation son-image réalisée au Canada.

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SÉANCE 4 – Le non-événement musical : lire l’échec artistique et médiatique pour écrire l’histoire

12H30-14H30, Présentation de la séance, Séance 4, Vendredi 8 octobre

Présidence: Pierre Lavoie, Université du Québec à Montréal et Yale University

L’événement musical, qu’il s’agisse d’un concert, d’un festival ou de la parution d’un album-phare, occupe une place de choix dans la mémoire publique du Québec. Tel succès commercial d’une chanson de « La Bolduc » ou tel spectacle de la Saint-Jean-Baptiste deviennent, dans la mise en récit de l’identité collective, un symbole de solidarité ou un indice annonciateur de changements politiques à venir. Si ces interprétations mémorielles s’avèrent souvent téléologiques et exagérées, il demeure que l’événement musical, qu’il soit scénique ou médiatique, témoigne de la groupisation réelle d’individus autour d’idées, de luttes, de goûts, de désirs, de plaisirs. Dans le cadre de cette séance, nous proposons de retourner sur elle-même cette définition, un peu comme on le ferait avec un disque vinyle, en nous intéressant à la signification historique de non- événements musicaux : l’échec commercial et l’oubli de la première réussite de synchronisation musique-image au Canada par Roméo Beaudry en 1929 ; le succès mitigé de la campagne publicitaire entourant la venue de la vedette franco-américaine Rudy Vallée à Montréal en 1936 ; et la déroute des festivals pop organisés à travers le Québec en 1970, à un moment pourtant fort de la mouvance contre- culturelle locale. Ces non-événements nous permettent de soulever plusieurs questions historiographiques, parmi lesquelles : Comment inscrire ces événements invisibles ou invisibilisés dans un discours valorisant le patrimoine musical d’une culture donnée? Et que nous révèlent-ils sur les luttes sociales et politiques qui se (re)dessinent et se (re)structurent au sein de la sphère publique culturelle? Le non-événement musical, compris ici comme catégorie historique, se distingue ainsi par sa qualité rhizomatique ; même s’il n’est pas marquant en lui-même et n’entraine pas nécessairement un changement majeur, dirigé, défini, il devient pour l’historien.ne un point de connexion entre différentes structures culturelles, sociales et politiques.

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De la loi sur le financement des partis politiques à la loi sur la transparence et l’éthique en matière de lobbyisme : la réponse du législateur québécois face à l’influence des intérêts privés organisés de 1977 à 2002

Communication individuelle, Vendredi 8 octobre

Renaud Vimond, Université du Québec à Trois-Rivières

Entre les deux lois péquistes sur le « financement des partis politiques » en 1977 et sur le « lobbyisme » en 2002, la manière d’appréhender la relation entre intérêts publics et privés au Québec a beaucoup évolué. L’analyse des débats parlementaires montre comment la question de l’indépendance des titulaires de charges publiques a été progressivement reformulée : d’abord éminemment politique, autour de l’effet de l’argent et des tactiques d’influence sur les partis politiques québécois, l’enjeu se transforme après 1990 en un problème plus étroit de déontologie, alors que les métiers de l’influence se professionnalisent autour du personnage du « lobbyiste ».

Mon analyse du discours parlementaire réunit l’histoire politique et la sociologie des problèmes publics. L’étude en série de ces « événements » ponctuels et très contextualisés que sont les débats parlementaires permet de raconter une histoire en deux temps : le débat autour de la loi de 1977, qui relance le problème politique du pouvoir de l’argent puis, entre 1997 et 2002, la reformulation en profondeur du problème en termes de « lobbyisme ». J’exposerai comment les différents intervenants du débat parlementaire, tant les politiques que les acteurs issus de la société civile, ont été des agents actifs de l’évolution de la relation entre intérêt public et intérêt privé, de sa mise à l’agenda parlementaire et de l’adoption de nouvelles définitions et solutions politiques, sans qu’ils n’aient pour autant eu pleinement conscience de cette évolution.

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Tomy Grenier, Jean-François Hardy et Émilie Lapierre Pintal