Congrès IHAF 2021
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Vendredi 8 octobre

Le Fonds des voyageurs : le phénomène social d’une communauté

12H30-14H30, Séance 3, Vendredi 8 octobre

Thierry Simonet, Université d’Ottawa

Cette présentation a pour objectif de présenter le Fonds des Voyageurs comme le lien social entre les voyageurs de la Compagnie du Nord-Ouest et leurs employeurs de l’élite marchande de Montréal (à majorité écossaise), entre 1790 et 1821. Les voyageurs, souvent canadiens, sont les individus les plus « mobiles » du Bas-Canada à la fin du XVIIIe siècle. Cette mobilité s’inscrit dans une recherche individuelle d’améliorer son destin économique. L’historiographie considère souvent les liens entre l’élite marchande et les voyageurs comme étant strictement mercantile. Malgré les différences sociales qui les opposent, les deux groupes possèdent néanmoins une identité commune basée sur l’expérience de la mobilité dans les Pays d’en haut. S’il est d’usage de définir les voyageurs comme des individus incapables d’afficher une conscience de groupe, il existe pourtant une « communauté du voyage », à tout du moins à partir de 1790, date à laquelle certaines élites de cette communauté, inspirées par les lumières écossaises, créent un fonds de secours pour les voyageurs malades ou infirmes, leurs veuves et leurs orphelins. Cet événement, s’il en est un, remet en question les relations sociales des « barons » de la fourrure avec leurs engagés dans les espaces de la mobilité pelletière.

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Quand la mobilité crée l’événement : les récits de voyage et de fondation des communautés religieuses françaises dans l’Ouest canadien (1883-1911)

12H30-14H30, Séance 3, Vendredi 8 octobre

Simon Balloud, Université de Saint-Boniface

Entre 1883 et 1911, 18 communautés religieuses françaises s’implantent dans l’Ouest canadien, notamment dans la Prairie, pour assumer l’encadrement clérical des diverses populations locales et travailler à la mise en place de services d’éducation, de santé et d’assistance. Cette première fondation au Canada est pour chacune d’entre elles un événement majeur qui s’inscrit dans une longue histoire communautaire dont l’origine repose déjà sur une fondation, celle de la congrégation elle-même. Dominée par la figure du fondateur ou de la fondatrice, cette genèse devient événement à la suite de sa mise en récit afin d’être transmise de génération en génération en vue de construire une mémoire commune. En prenant appui sur un riche corpus documentaire issu des archives des Sœurs de l’Enfant- Jésus (Coquitlam) et des Filles de la Croix (Saint- Boniface), nous démontrerons que cette genèse puise largement dans les récits de voyage et de fondation des religieux, car la mobilité dont ils rendent compte parle biais de stratégies d’écriture est la plus à même de traduire la rupture qui opère lors du voyage vers le Canada, à savoir l’avènement d’un avant et d’un après essentiels à la fabrication de l’événement et de sa mémoire.

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« Mémoire d’une émigration » par Jean-Louis Picton : événement discursif, discours sur l’événement

12H30-14H30, Séance 3, Vendredi 8 octobre

Sandrine Hallion, Université de Saint-Boniface

Au début du 20e siècle, Jean-Louis Picton, un cultivateur savoyard de la commune de Jarrier en Moyenne-Maurienne, demande à son beau-frère d’aller explorer les possibilités d’une émigration au Canada. Au printemps 1904, ce dernier se joint à un groupe de 25 Jarriens qui part pour le Manitoba. Ayant engagé des fonds pour l’achat d’une terre à Haywood, dans la région de la Montagne Pembina au Manitoba, Jean-Louis Picton, son épouse et leurs cinq enfants arrivent au Canada au printemps 1905 pour s’y établir. Dans « Mémoire d’une émigration », Picton raconte son projet et ses préparatifs de départ, son arrivée au Canada, son installation à Haywood et les huit premières années qu’il y passe. Ce manuscrit est un évènement discursif, expression que je définirai de manière littérale comme l’avènement d’un discours, ici mémoriel. Le manuscrit est aussi un discours sur l’événement qu’est l’émigration, le choix de la mobilité. Je propose d’explorer ces deux facettes du récit de Jean-Louis Picton en m’intéressant, tour à tour, à l’individu producteur de discours et à la teneur du discours qu’il lègue. En somme, je cherche à cerner « de qui est la mémoire » et « de quoi y a-t-il souvenir ? ».

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L’Appel du Grand Nord d’André Castelein de Lalande : entre récit autobiographique et fiction édifiante d’une migration belge dans l’Ouest canadien à la fin du XIXe siècle

12H30-14H30, Séance 3, Vendredi 8 octobre

Serge Jaumain, Université libre de Bruxelles

André Castelein de Lalande est bien connu dans la communauté franco-manitobaine pour avoir été, en 1925, le fondateur et premier directeur artistique du Cercle Molière, l’une des plus anciennes compagnies théâtrales francophones d’Amérique du Nord. On sait, par contre, beaucoup moins qu’il fut un immigrant belge. Auteur de théâtre, il n’a par contre laissé aucun récit migratoire digne de ce nom et l’on connaît donc mal son parcours personnel. Par contre, il publia en 1938, un étonnant petit roman, L’Appel du Grand Nord, présentant la vie édifiante d’un jeune Belge qui choisit d’embrasser une carrière ecclésiastique au Canada et avec lequel il partage un certain nombre de caractéristiques communes. Derrière une fiction édifiante, volontiers caricaturale et destinée au jeune public belge, ce texte basé en partie sur les propres souvenirs de l’auteur, offre une série de clefs de lecture permettant de comprendre le parcours d’un jeune immigrant belge dans l’Ouest du Canada. Cette communication propose donc de revisiter ce petit roman pour montrer comment le décryptage d’un tel ouvrage, sans grande valeur littéraire, empreint de multiples poncifs et au caractère très moralisateur constitue une source originale et novatrice pour l’étude de l’histoire de l’immigration belge dans l’Ouest du Canada.

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SÉANCE 3 – La mobilité comme rupture événementielle 1 : récits de migration et de voyage

12H30-14H30, Séance 3, Vendredi 8 octobre

Présidence: Étienne Rivard, Université de Saint-Boniface

Nous proposons d’explorer le lien existant entre les notions de mobilité et d’évènement. Nous partons du constat selon lequel la mobilité, parce qu’elle est inscrite dans des logiques de déplacement et de changement, constitue une source potentielle de rupture à même de fournir le matériel nécessaire au fondement de l’évènement. Nous préconisons une définition large des faits de mobilité. Elle est parfois cyclique ou saisonnière, d’autres fois le fruit de migrations, d’expériences migratoires ou simplement le résultat d’un déplacement « passif » lié à la circulation et à la diffusion d’éléments culturels, matériels ou immatériels. La mobilité est aussi sociale; elle peut s’exprimer dans le phénomène d’ascension sociale, la recherche individuelle d’un avenir meilleur, ou dans la mobilisation, forcément collective et « militaire » si l’on reste fidèle à sa signification première. Qu’elle soit spatiale, sociale ou les deux à la fois, la mobilité implique toujours un déplacement : un changement de place, de position ou de direction. S’il est vrai que les migrants traînent avec eux un bagage culturel et politique – bagage qu’ils tentent, tant bien que mal, de reproduire une fois à destination –, la mobilité ne s’impose pas moins souvent comme le grand bazar de ces ruptures qui nourrissent l’évènement. Notre séance est un appel à comprendre l’évènement non pas seulement sous la lentille unique des traces évènementielles officielles, mais aussi sous des perspectives à portée moins « universelle » propres à l’histoire communautaire, à celle de groupes sociaux spécifiques, voire à l’histoire familiale. Les propositions de communication qui composent cette séance proviennent toutes de chercheur.e.s engagé.e.s dans le projet Partenariat-CRSH Trois siècles de migrations francophones en Amérique du Nord (1640-1940), dédié à l’étude des mouvements et des processus migratoires, des circulations linguistiques et culturelles, ainsi que de récits de  migration.

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INSTITUT D'HISTOIRE DE L'AMÉRIQUE FRANÇAISE
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Département d’histoire, Université de Montréal
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ÉQUIPE DU CIEQ

Tomy Grenier, Jean-François Hardy et Émilie Lapierre Pintal