Pierre-Louis Mongrain, Université Laval
Au début du mois de juin, dans le diocèse de Nicolet, se tient encore une quête annuelle spécialement commandée pour la Mission du Brésil. Or, derrière ce nom résonnent aujourd’hui les affres de l’oubli. En effet, ils sont bien peu de nos jours, dans le diocèse de Nicolet ou ailleurs, à connaître cette Mission.
Nous sommes bien loin de la messe-événement du 3 juillet 1955, veille du départ des trois premiers prêtres missionnaires nicolétains pour le Brésil, à laquelle assistent une centaine de prêtres, un grand nombre de religieux et de religieuses et une foule innombrable de fidèles. Le fort intérêt des débuts laisse place à une sorte d’indifférence qui plonge la Mission dans différentes difficultés. En 1996, un prêtre lance un cri d’alarme en prévenant de la mort lente, mais certaine, de la Mission et presse quiconque d’en faire l’histoire. Qu’en est-il aujourd’hui ? Que reste-t-il de cette Mission ? Est-il possible d’en déceler des causes, des échos, des traces ? Peut-on déterminer sa portée, ses succès, ses échecs ?
Certes, l’histoire de cette mission – et de toutes les missions Fidei Donum québécoises – reste à faire. Dans cette présentation, nous proposons de mettre en lumière un événement oublié – mais qui mérite attention – de notre histoire religieuse. Nous discuterons des causes de la Mission avant d’en aborder les grandes lignes, en mettant l’accent sur les événements qui en ont marqué l’évolution.